Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Service des maladies infectieuses du CHU d'Oran: 637 nouveaux cas de sida dans 14 wilayas de l'Ouest 

par J. Boukraa

  Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran prend en charge les malades des 14 wilayas de l'Ouest et du Sud-Ouest. En 2018, pas moins de 637 nouveaux cas de sida ont été pris en charge par le service des maladies infectieuses du centre hospitalo- universitaire d'Oran, contre 646 cas en 2017. Ces chiffres très inquiétants ne reflètent pas toute la réalité, puisque certains mésestiment leur état de santé (porteurs du virus) et de nombreux sidéens ne déclarent pas leur maladie de crainte d'être frappés d'ostracisme. Des dizaines de personnes contaminées par le virus échappent ou évitent toute prise en charge ou opération de contrôle médical, de peur de représailles au sein de la famille ou d'être exclus de la société. Le service des maladies infectieuses du centre hospitalo-universitaire d'Oran qui prend en charge les sidéens de l'Ouest et du Sud-Ouest du pays, à défaut de centres spécialisés de référence dans les hôpitaux des autres wilayas prend en charge actuellement près de 4.000 sidéens de la cette région. D'autre part et si jusqu'à 2009 une centaine de cas seulement de sida pédiatrique a été enregistrée au niveau régional, les nouvelles statistiques font craindre le pire aux spécialistes, puisque quelque 300 enfants sont atteints du sida au niveau de la région Ouest dont une centaine à Oran. Ces jeunes patients appartiennent à différentes tranches d'âge. En général, la maladie leur a été transmise par la mère.

La transmission du virus du sida de la mère à l'enfant se fait dans un tiers des cas avant la naissance et dans les deux tiers des cas au moment de l'accouchement. C'est la première cause d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) chez l'enfant. En Algérie, la lutte contre cette infection se traduit par la mise en place du plan national stratégique de lutte contre les IST/VIH/Sida (2016-2020), inscrit comme priorité pour la réduction des taux de mortalité et de transmission mère-enfant, ainsi que celui des nouvelles infections.