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Constantine - Cité «Rahma»: 70 familles attendent leur relogement depuis 11 ans

par A. E. A.

Les habitants de la cité «Rahma» du terrain Benchergui ont organisé, hier, un sit-in devant le cabinet du wali, pour protester contre «la non-tenue des promesses de relogement, qui leur sont faites depuis plus d'une décennie», disent-ils.

Selon le président de leur comité de quartier, Hamza A., «nous sommes 70 familles habitant la cité ?Rahma' du terrain Benchergui, située dans la partie inférieure de la cité Boudraa Salah. Une commission de l'APC nous a rendu visite en 2008 pour une évacuation des lieux, dans le cadre des zones menacées par des glissements de terrain et d'élimination de l'habitat précaire. Malheureusement, cela fait maintenant 11 ans que nous attendons et sans rien voir venir, on ne nous rend plus aucune visite et le cas de notre cité n'est jamais ne serait-ce qu'évoqué par les autorités locales. Aussi, avons-nous écrit à toutes les parties concernées, d'abord à l'échelle locale, à l'APC et à la wilaya, mais sans réponse, alors nous l'avons fait mais à l'échelle nationale, ministère de l'Habitat et de l'Intérieur, notamment. Mais les choses ont continué à faire du surplace. On continue à ignorer notre cas et nos conditions de vie difficiles dans des habitations qu'on voit s'effondrer à chaque chute importante de neige ou de pluie», dit-il.

Et de poursuivre «las d'attendre plus longtemps, nous avons décidé aujourd'hui, lundi, de profiter de ce lundi, journée d'accueil des citoyens par la wilaya, pour nous rassembler ici avec l'intention de ne pas quitter l'endroit avant de voir le wali et trouver une solution à notre problème. Mais la police ne l'entendait pas de cette oreille et nous a dispersés. En tant que président du comité et avec deux autres membres, nous avons fini par être reçus au cabinet du wali, mais par le chef de daïra en remplacement du chef de cabinet. En tout cas, l'entrevue avec ce responsable s'est relativement mal passée. Nous avons malgré tout réussi à arracher un rendez-vous avec lui, pour aujourd'hui mardi, et ce pour la prise en charge de nos cas et l'envoi d'une commission de la daïra pour le recensement des habitants réels de la cité. Même si nous n'y croyons pas beaucoup, nous allons venir et voir ce qui se passera», conclut-il.