Le syndicat algérien des paramédicaux, en collaboration avec la direction du CHU de Sidi Bel Abbès, a organisé ce samedi à l'hôtel Eden une journée d'information et de sensibilisation sur les risques de contamination auxquels sont exposés les travailleurs en milieu hospitalier. C'est surtout le personnel en contact avec les malades au quotidien qui est exposé à des risques. Selon des statistiques exposées par des intervenants, le personnel paramédical est le plus exposé à des contaminations et des maladies transmises par l'activité professionnelle en milieu hospitalier et on estime que 70 % des infirmiers en sont des victimes potentielles. En seconde position viennent « les femmes de ménage » à hauteur de 30% des cas enregistrés par les services de la médecine de travail. Pour cette frange des travailleurs de la santé publique, on suppose que la raison est liée à un problème de formation de ces travailleurs de l'hygiène en milieu hospitalier qui sont recrutés sans qualification professionnelle et affectés dans des services pour des travaux qui le plus souvent nécessitent une maîtrise des dangers liés aux déchets hospitaliers.

En l'absence de chiffres réels et arrêtés par l'autorité sanitaire, on évalue le risque en valeur absolue sans pour autant proposer des solutions. Faut-il incinérer ou enterrer les déchets médicaux ? La réponse à cette question reste liée à une problématique d'existence ou à la limite de fonctionnalité des incinérateurs dans les établissements de santé. On souligne une recommandation en relation avec des cycles de formation organisés au niveau des écoles des paramédicaux tant pour les infirmiers que pour le personnel d'hygiène.

Il y a lieu de souligner que la section du syndicat algérien des paramédicaux du CHU de Sidi Bel Abbès s'inscrit dans la volonté de sensibiliser les techniciens de la santé publique et le personnel en général en plus de ses prérogatives de partenaire social qui n'a ménagé aucun effort à défendre les intérêts des travailleurs.