Jeudi dernier, le verdict qui devait être prononcé
sur le procès introduit en cassation des 17 jeunes manifestants, a été encore
une fois, renvoyé au 17 janvier, c'est-à-dire, jeudi prochain. En effet,
avant-hier, le verdict final était attendu par les prévenus, mais il fut encore
une fois ajourné au 17 janvier prochain. Il faut rappeler que les 17
manifestants parmi, eux figurent 3 étudiants et 3 lycéens, sont poursuivis en
justice en raison des incidents qui se sont produits, le mois de décembre 2017,au cours d'une grande marche dont le coup d'envoi a été
donné à partir de l'Université ?Akli Mohand Oulhadj', et qui avait pour mot d'ordre la revendication de
la valorisation de la langue amazighe. Au cours de la marche des provocations
de part et d'autres ont été signalées et des échauffourées ont eu lieu,
engendrant ainsi des blessés dans les deux camps. Par la suite ces jeunes
manifestants ont été arrêtés par la police, et poursuivis suite aux rapports
des forces de l'ordre, pour les délits retenus contre eux, à savoir :
attroupement illégal, trouble à l'ordre public, atteinte à la sécurité
publique, destruction de biens publics et de biens d'autrui et agression
d'agents de police. Ce que les avocats de la défense ont remis en cause arguant
que les interpellations ont été effectuées de manière expéditive le lendemain
de la marche et non pris le jour même et en flagrant délit. Les mis en cause
ont été condamnés, dans une première comparution, par le tribunal de Bouira, à une année de prison ferme, assortie d'une amende
judiciaire fixée à 10.000 DA, pour chacun des mis en cause. Leur procès a été,
par la suite, reporté à 2 fois. Plusieurs militants des droits de l'Homme, des
députés du parti FFS, et certains élus du RCD dont des avocats de la LADDH
(Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme) à l'instar de Me
Mustapha Bouchachi, ont fait le déplacement à la cour
de Bouira pour se solidariser avec les 17 jeunes
prévenus.