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Chlef: Un relogement qui se fait attendre

par Bencherki Otsmane

Les habitants du quartier Les Amandiers (ou Haï Louz), situé à Aïn Hamadi commune d'El Marsa, et dont les habitations sont faites de toub et divers objets hétéroclites, attendent depuis plus de dix ans d'être relogés dans des logements plus convenables. Au niveau de ce quartier, il n'y a ni eau potable, ni électricité, ni gaz naturel et encore moins de réseau d'assainissement.

Quant aux enfants scolarisés, ces derniers doivent, pour se rendre à leurs établissements respectifs, emprunter un sentier qui, à la moindre précipitation, est impraticable. Il en est de même en matière de santé où il n'existe aucune structure sanitaire qui puisse dispenser les soins élémentaires. Les habitants ont fait savoir qu'ils partagent leurs demeures avec les rongeurs et autres animaux nuisibles. Cette situation, diront-ils, se répercute sur la santé de leurs enfants qui souffrent énormément particulièrement de maladies respiratoires. Les habitants tiennent à rappeler que la chef de daïra et le P/APC ont été à plusieurs fois saisis de leur situation mais aucune suite ne leur a été donnée. La principale revendication de ces habitants est l'octroi d'une aide financière pour y construire leurs propres maisons dans le cadre du RHP (résorption de l'habitat précaire) à défaut de l'attribution de logements sociaux.

Par ailleurs, il faut souligner que dans une toute récente visite du wali de Chlef à El Marsa, le problème lié à l'habitat lui a été soulevé par la chef de daïra. Elle avait souligné, entre autres : « Nous avons enregistré jusqu'à ce jour près d'un millier de demandes de logements déposées, contre à peine une centaine de logements réalisés ». Il faut noter que cet écart entre l'offre et la demande s'est considérablement creusé depuis quelques années faute d'assiettes foncières pouvant accueillir de nouveaux projets. Les précédents responsables au niveau de la wilaya avaient en effet interdit toute construction au-delà de quatre km du littoral. Lors de cette visite, le nouveau wali a décidé, d'une part, de lever cette interdiction et, d'autre part, d'attribuer un quota de logements dans le cadre du RHP. En attendant, les habitants qui nourrissent un grand espoir doivent prendre leur mal en patience.