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Démolition d'un mur érigé autour d'une terre agricole: Une tentative de construction illicite avortée à Haï Coca

par D. B.

  Les services du secteur urbain de Bouamama ont procédé, en fin de semaine écoulée, à la démolition d'un mur érigé tout autour d'une ferme agricole, au niveau du site dit Coca. Selon des sources proches du secteur urbain, ce mur a été construit pour clôturer une terre agricole, dans la perspective de la morceler en lots de terrain avant de procéder a sa revente pour des mal logés pour ériger des constructions illicites. L'opération fait suite aux instructions du wali d'Oran, visant à mettre un terme a la prolifération des habitations illicites, notamment au niveau de Coca, connu pour être l'un des plus grands sites d'habitat précaire à Oran. Cette opération intervient quelques semaines après une première opération qui avait permis aux services du secteur urbain de démolir une quarantaine de constructions illicites. En effet, dans le cadre de la lutte contre la prolifération des bidonvilles, une vaste opération de démolition des habitations illicites a été effectuée à « Douar Tiartia » à El Hassi. Ainsi, plus de 35 constructions illicites, dont des constructions et extensions, ont été démolies. L'opération fait suite à un contrôle effectué par les services du secteur urbain de Bouamama. En effet, certains individus profitent des week-ends pour construire de nouveaux taudis dans l'espoir de bénéficier de logement dans le cadre des opérations de relogement lancées par les pouvoirs publics dans le cadre du programme de lute contre l'habitat précaire. Certains se sont même investis dans l'achat et la vente des parcelles de terrain au niveau de ces forêts. C'est le cas de ces constructions qui étaient prêtes à être revendues. Toutefois, moins d'une année après une première opération de démolition, des constructions illicites érigées à Coca dans le quartier d'El Hassi, des dizaines de familles sont revenues s'installer de nouveau sur ce même terrain forestier en y installant de nouvelles baraques. Ils ont d'ailleurs utilisé pour cela toutes les tôles, les parpaings, vieux madriers, cartons et autres «matériaux» trouvés sur le terrain après l'opération de démolition. Ici personne n'ignore les dessous de ce «trafic» à ciel ouvert organisé depuis des années autour de la vente et la revente des baraques implantées illicitement sur le domaine public. Le wali d'Oran avait insisté, à plusieurs reprises, sur plus de rigueur dans l'application des lois contre toute forme d'agression sur les terres agricoles et autres du domaine public. Les nombreuses sorties du wali d'Oran, depuis son installation à la tête de la wilaya, ont permis au responsable de l'exécutif d'avoir un large aperçu sur la prolifération des constructions illicites sur les terres agricoles et sur le domaine forestier. La dynamique que connaît le secteur de l'habitat et la consistance des programmes confortent les autorités locales dans la volonté d'éradiquer totalement les constructions précaires.

Suite aux dernières opérations de relogement, le nombre d'habitations illicites a explosé. Pour plusieurs citoyens, demeurer dans des bidonvilles est synonyme d'une attribution imminente d'un logement ou du moins une pré-affectation.