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2.859 placements pour une offre de plus de 4.500 emplois: Peu d'engouement des jeunes pour les métiers du BTPH

par J. Boukraa

  Le secteur du bâtiment et des travaux publics et hydraulique (BTPH) manque de main-d'œuvre qualifiée. Nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et qui n'ont pas encore été satisfaits, selon des sources de l'agence de wilaya de l'emploi (AWEM) qui assure la mission d'intermédiation entre les entreprises et les demandeurs d'emploi.

Cette année pas moins de 4.590 offres d'emploi dans le secteur des BTPH ont été reçues par l'AWEM, mais seulement 2.859 offres ont été satisfaites et les placements réalisés. Les besoins en emplois qualifiés, dans le BTP, ne cessent d'augmenter surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Pour pallier le déficit, les entrepreneurs font appel à la main-d'œuvre de toutes les wilayas du pays en plus de la main-d'œuvre étrangère. Les promoteurs ont à plusieurs reprises alerté les pouvoirs publics sur le manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. «Le secteur de la formation professionnelle est tenu de former cette main-d'œuvre qualifiée dans l'immédiat, si on veut résorber vraiment le chômage et permettre au BTPH de se développer», a indiqué auparavant l'association des entrepreneurs algériens. Selon un dernier recensement les métiers déficitaires sont celui de technicien supérieur, de conducteur de projet, de soudeur tuyauteur, de topographe et de grutier pour les travaux publics. Le secteur du BTPH (bâtiment, travaux publics et hydraulique) connaît un développement sans précédent, ces dernières années, à la faveur des différents programmes mis en œuvre. Toutefois, la réussite et la réalisation, dans les délais impartis, des différents projets mis en œuvre sont tributaires de la mise en place de tous les moyens disponibles. Idem pour le secteur de l'agriculture qui manque énormément de main-d'œuvre. Ce déficit se fait ressentir de plus en plus depuis quelques années. Les propriétaires d'exploitations agricoles et les patrons des sociétés spécialisées dans les métiers de l?hydraulique (qui sont aussi liées à l'agriculture) trouvent en effet du mal à combler leurs besoins. Les agences d'emploi (Anem) sont contraintes d'annuler des offres d'emploi dans l'agriculture, faute de demandeurs. En matière de placement 228 jeunes ont été placés par l'agence de wilaya d'emploi d'Oran dans l'agriculture durant les neuf premiers mois de cette année. L'agence avait reçu 287 offres durant cette période. Le manque de main-d'œuvre qualifiée dans l'agriculture ne date pas d'hier. Mais cette carence n'arrête pas de s'accentuer depuis quelques années, au point où la demande en la matière se fait de plus en plus criarde, notamment pendant la période d'élagage et de greffage des arbres fruitiers, lorsque la récolte doit se faire impérativement, et lors de la période de maturation des jeunes pousses quand il s'agit des cultures maraîchères.