Le désormais ex-DTN Rabah Saâdane, invité
avant-hier sur un plateau de télévision privée, n'a pas mâché ses mots, mettant
ainsi ses menaces à exécution. Saâdane, qui a promis
de faire d'importantes révélations après le match de la Gambie, est parti très
loin en affirmant que l'élimination de l'équipe nationale en demi-finale de la
CAN-2010 face à l'Egypte (4-0) était combinée. « Le résultat du match était
arrangé d'avance à 100%. J'avais refusé d'entrer dans ce jeu de combine. Le
match intervenait deux mois après notre qualification pour le Mondial 2010 aux
dépens de l'Égypte à Oumdurman », a déclaré le
technicien de 72 ans. Et d'ajouter : « L'histoire retiendra que j'avais refusé
de trahir mon pays. Le jour du match, j'avais tout compris. Le principe était
de permettre à l'Égypte, qui en avait besoin, de remporter la CAN après avoir
échoué à se qualifier pour la Coupe du monde ». Une déclaration qui implique
directement des responsables de l'équipe et à leur tête l'ex-président de la
FAF Mohamed Raouraoua. Or, pour les spécialistes, Saâdane a perdu sa crédibilité et le sens de l'honnêteté,
surtout lorsqu'il dit avoir refusé de jouer le jeu, alors qu'il n'a rien dit
sur le moment, ni après le match d'ailleurs. Certains proches de l'actuelle FAF
estiment que Saâdane veut se venger indirectement de
la Fédération en enfonçant le clou avec ses accusations, au moment où les
instances du football algérien font déjà face au scandale de la corruption dans
le championnat national. Aussi, cette révélation n'a pas été du goût des
Egyptiens, car des médias électroniques ont critiqué hier les déclarations de
l'ex-sélectionneur national, le qualifiant « d'hypocrite » et de « mauvais
perdant ».
En tous cas, connu pour sa sagesse et son calme à toute épreuve, Rabah Saâdane est en train de se forger une très mauvaise image,
car ce genre de déclaration risque de ranimer la braise de l'animosité et la haine
entre les deux peuples.