Des
habitants de la localité Aissani Amar (Chifa Bouzouaouech), dans la
commune d'El Khroub, postulant au logement rural, ont
tenu, jeudi dernier, un sit-in devant le cabinet du wali, pour protester contre
« le comportement indigne » des membres de leur comité de quartier, « qui ont
fait bénéficier leurs amis et connaissances de la plupart des lots de terrain
», réservés pour accueillir les constructions en question. Selon leur
représentant, Abdelhak M., « les membres dudit comité
ont failli à leur mission. Ils ont même osé, ajoute-t-il, porter sur la liste
des bénéficiaires des gens étrangers à la localité de Aissani
Amar. Et en conséquence, poursuit-il, les 45 familles qui ont déposé des
demandes de ce type de logements, en 2011, pour un grand nombre d'entre elles,
ont été écartées, ainsi, de la possibilité de profiter d'assiettes de terrain
disponibles pour construire leurs maisons ». Et d'affirmer que « cette
exclusion injuste a privé, également, les concernés de recevoir l'aide publique
équivalente à 70 millions de centimes. Somme d'argent, qui ne suffit pas pour
construire une bâtisse d'habitation, digne de ce nom, dit-il, mais qui y
participe, malgré tout, et demeure en l'occurrence toujours la bienvenue»,
note-t-il. Il indiquera qu'il s'en suit, en tout cas, pour ces citoyens exclus,
injustement, de la liste du logement rural, au profit d'indu - bénéficiaires,
de résoudre le gros problème qui se pose, désormais, à eux, c'est-à-dire ne
pouvoir construire de maison que sur un terrain détenu en toute propriété. Par
ailleurs, notre interlocuteur, fait état aussi du cas de près d'une quarantaine
de citoyens, de la même localité, qui ont construit de façon informelle et sans
autorisation de nouvelles maisons, mais qui ont été démolies par les services
de l'Urbanisme de l'APC d'El Khroub, avec des
promesses des autorités de cette dernière de les indemniser par d'autres
terrains. Malheureusement, le temps passe et les concernés ne voient rien venir
et évidemment s'impatientent. Le chef de cabinet du wali qui a reçu les
protestataires, leur a demandé de patienter et être confiants, leur promettant
qu'une commission sera mise sur pied pour effectuer des sorties sur site, afin
d'enquêter sur cette question. Si les faits rapportés sont avérés, des mesures
ne manqueront pas d'être prises, dira-t-il.