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Tébessa: Peine capitale contre le meurtrier d'un policier

par A. Chabana

La peine capitale a été prononcée à l'encontre du meurtrier du policier en mission. L'assistance était nombreuse lors du déroulement du procès, à Tébessa, du meurtre du policier dans la localité de Morsott, l'été de l'année 2017.

La victime, trentenaire, et en compagnie de deux de ses collègues, ainsi qu'un officier avaient intervenu pour porter secours à une jeune fille enlevée et séquestrée par l'accusé. Le policier avait été sauvagement tué, assommé puis égorgé. L'assassin s'empara de l'arme de service de l'agent de l'ordre et la dirigea sur un chauffeur de taxi, lui exigeant les clés de sa voiture. Ne s'arrêtant là, il porta des coups à l'arme blanche à un autre policier, lui causant plusieurs blessures. Il fut appréhendé par la police, ainsi que son père. Le jour de son procès, il reconnut son acte criminel, tout en réfutant avoir agressé le second policier et le conducteur de la voiture. Sauf que les témoignages accablants de personnes présentes sur le lieu du crime, ainsi que celui de son propre père, le confondirent. Son père dira que son fils est malade et violent. Le président de la séance l'interpella : «pourquoi n'aviez-vous pas intervenu ?». Le père répondit : «mon fils m'aurait tué». Le juge rétorqua : «s'il vous avait tué vous seriez mort en martyr, parce que vous auriez défendu une vie humaine». Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a demandé la peine capitale. Après les délibérations, le meurtrier du policier est condamné à mort. Son père, quant à lui, est condamné à 2 ans de prison ferme, pour non-assistance à personne en danger. Les images de la foule accompagnant le policier à sa dernière demeure sont encore vivaces. Ce dernier a été tué en accomplissant simplement son devoir.