Les gestionnaires des points de vente GSM, et taxiphones, sont dans tous leurs états, parce que beaucoup d'entre eux ont été verbalisés par les agents du contrôle des Prix de la direction du Commerce à cause de la marge bénéficiaire de 10 DA, 20 DA pour certains d'entre eux, qu'ils prennent au client sur chaque opération de rechargement (Flexy) du téléphone portable, selon un représentant de l'Union des commerçants de la wilaya de Constantine.

«4.500 DA est le montant de l'amende infligée à ces commerçants, dans plusieurs wilayas de l'est», nous a affirmé hier, M. Bouabellou Mohamed, le chef du bureau local de l'UGCAA, de la commune de Didouche Mourad. Notre interlocuteur trouve que cette situation n'est pas normale et il a indiqué, dans la foulée, que les revendeurs dans les taxiphones ont exprimé leur vif mécontentement autant devant les agents contrôleurs de la direction du Commerce que devant les intermédiaires régionaux de sociétés de téléphonie mobile, parce que ces derniers, qui détiennent le monopole de la distribution d'une marque donnée, dans la région, ne leur accordent aucune marge bénéficiaire sur les rechargements (Flexy). «Ils sont, alors, obligés de se rabattre sur la clientèle en lui imposant de verser 10, voire 20 DA, sur tout rechargement effectué. Si l'on recharge pour 100 dinars, par exemple, le client est obligé de payer 110 dinars. Et il arrive même, selon notre interlocuteur, que des taxiphones font payer à leurs clients, dans notre exemple, la somme de 120 DA pour un chargement de 100 DA». Et de déclarer qu'à ce train-là, les taxiphones vont tous cesser cette activité de rechargement du moment qu'elle ne leur procure aucun bénéfice.

Dans la foulée de cette déclaration, nous avons fait, hier, un petit sondage, dans la ville de Constantine et les gérants de taxiphones que nous avons contactés ont confirmé l'information.

«L'agent régional agréé par les opérateurs de téléphonie déclare, peut-être, qu'il accorde la marge bénéficiaire de 10% au revendeur, mais dans la réalité cette clause n'est pas appliquée, ou n'existe pas du tout, dans les contrats. Et ce qui est triste est que les agents contrôleurs de la direction du Commerce ne tiennent pas compte de cette donne », nous a déclaré, dans ce contexte, un gérant de ces points de distribution GSM. Reste qu'il ne faut pas en vouloir aux agents du Commerce, qui ont fait leur travail, car la problématique réside auprès de ces intermédiaires qui semblent avoir le monopole du créneau et qui vendent directement le produit aux gérants des kiosques, selon les affirmations des ces derniers, sans leur accorder aucune marge bénéficiaire sur le flexy. Pareil pour les cartes de recharges AADSL, puisque les kiosques revendeurs de ces cartes prennent une marge bénéficiaire qui peut aller jusqu'à 50 DA, sous prétexte qu'eux-mêmes paient chèrement ces cartes. Cela laisse croire que le marché est sous la mainmise de quelques personnes.