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La France fête ses champions à Paris

par R.N.

Le retour des héros. Les Bleus sont rentrés hier après-midi en France, où la foule leur a réservé un accueil de folie dans l'ivresse d'un deuxième sacre mondial aux dépens de la Croatie (4-2) à Moscou. Après une nuit sous une belle étoile, la fête était grandiose à Paris et sur les Champs-Élysées, où les nouveaux champions du monde ont paradé en fin d'après-midi, sous un grand soleil. La bande à Griezmann a atterri vers 15h00 à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle en provenance de la Russie, avec le supplément bagage de 6,175 kg tant désiré: la Coupe du monde, qui retrouve la France 20 ans plus tard. Dès dimanche soir, des centaines de milliers de supporters sont descendus dans les rues, de Marseille à Lille, au diapason du cultissime chant: «On est les champions!» Klaxons, fumigènes, drapeaux, supporters qui trinquent dans les bars... La France, en bleu-blanc-rouge, a vécu une nuit de plein délire, à l'image de sa jeune sélection qui, dès le coup de sifflet final, a célébré son titre sans filtre. «MERCI!», a écrit sur Twitter le président français Emmanuel Macron, présent au stade Loujniki, qui dans l'euphorie des vestiaires, a fait un «dab», un geste de joie qu'a popularisé Paul Pogba. Arrosé par ses joueurs en conférence de presse, le sélectionneur Didier Deschamps a remonté pour la deuxième fois les Champs-Elysées avec la Coupe du monde; en 1998, il était le capitaine des Bleus. «Je suis dans le brouillard, mais je nage en plein bonheur!», a-t-il lancé. L'entraîneur est le trait d'union entre les champions de 1998 et leurs héritiers de 2018. Il y a 20 ans, le portrait de Zinédine Zidane, auteur d'un doublé en finale contre le Brésil (3-0), avait été diffusé sur l'Arc de triomphe dans une image restée célèbre. Aujourd'hui, les potentiels candidats sont nombreux, après une finale de haute volée contre la Croatie. Kylian Mbappé, à 19 ans, a illuminé le Mondial de son talent et de sa vitesse, devenant, après le «roi» Pelé, le plus jeune joueur à marquer en finale de Coupe du monde.

Le milieu Paul Pogba a également été monumental, et lui aussi a trompé le gardien croate. Antoine Griezmann a réussi un penalty, en apothéose d'une montée en puissance au fil du tournoi. «La star, ça a été l'équipe pendant tout le tournoi», a temporisé le gardien, et capitaine, Lloris, auteur d'un tournoi impeccable jusqu'à son énorme erreur en finale. «Tout le monde s'est mis au service de l'équipe. Chacun a joué à son meilleur niveau et au final, on a réussi, étape par étape, à se surpasser.»