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Après la chute de trois véhicules sur la Corniche supérieure: Les usagers revendiquent des murettes de protection et l'éclairage public

par Rachid Boutlelis

  Un mort et six blessés, à différents degrés de gravité, constituent le décompte macabre des trois véhicules de tourisme, qui ont chuté du haut de la falaise, longeant la route de la Corniche supérieure, depuis sa mise en exploitation.

En effet, la sonnette d'alarme a été, encore une fois de plus, tirée suite à une énième chute d'un véhicule, survenue la semaine dernière sur la route de la Corniche supérieure, qui a causé la mort d'une femme et occasionné de graves blessures à deux autres personnes dont une jeune femme enceinte.

Deux autres voitures ont, également, chuté de cette falaise trois jours, plus tard, faisant six blessés. L'absence d'une murette de sécurité constitue la principale raison de ces accidents mais cela ne semble, à priori, pas susciter l'attention des responsables concernés pour tenter d'arrêter le massacre.

Le rush de visiteurs, habitués à ce tronçon routier, constitué essentiellement de virages à épingle à cheveu, qui serpente au pied de la montagne Murdjadjo, sera, à priori, à l'instar des années précédentes, exposé à des périls dans l'obscurité ambiante, en sus des éventuelles et subites chutes de pierres. Notons cependant que des glissières ont été installées sur cette route en différents points mais qui sont loin de constituer une priorité par rapport aux urgences de la situation. Toujours est-il que la brume épaisse, qui couvre presque régulièrement, une grande partie de cette route en lacets et rend, encore, la visibilité plus au moins nulle, sur quelques mètres seulement, majorée de l'absence d'éclairage public, s'ajoutent, malheureusement, à la longue liste de couacs relevés, sur cet axe routier, pour lequel des milliards de centimes ont été engloutis, en 2012, pour son aménagement, inachevé, finalement, en tenant compte des points cités entre autres. En dépit des revendications et les remarques formulées à ce sujet, par les usagers, rien n'a été entrepris, à ce jour, par les responsables locaux et ce, malgré leurs multiples promesses. Les fréquents éboulements de pierres qui se détachent de la falaise, notamment en période hivernale, l'absence de murettes de protection et d'éclairage public sur cette route sinueuse, continuent de susciter l'ire et l'inquiétude des usagers. Il y a lieu de signaler que les désagréments et autres contraintes, rencontrés sur cet axe routier, véritable déviation, pour éviter les embouteillages répertoriés sur la RN 2, reliant Oran à Aïn El Turck, suscitent un vif désappointement des usagers. Nos interlocuteurs ont également, fait remarquer qu'ils craignent d'être surpris dans l'obscurité ambiante par des sangliers, nombreux dans cette zone, à la recherche de nourriture, qui surgissent assez souvent la nuit des fourrées ceinturant en grande partie cet axe routier. Il est utile de rappeler qu'un apport de 6,6 milliards de cts a été dégagé d'une manne d'argent dont a bénéficié la daïra d'Aïn El Turck, dans le cadre du Plan communal de développement, PCD, de l'année 2015 et ce, pour l'installation de candélabres. Il s'agit de poteaux électriques, qui devraient être installés, sur une distance de 8 km, entre la commune de Mers El Kébir et le chef-lieu de ladite daïra.

En inaugurant la deuxième et dernière tranche des travaux d'aménagement de la route de la Corniche supérieure, transformée en une double voie, l'ex-wali d'Oran, M. Zaâlane, a souligné qu'il veillera à ce que le délai de réalisation soit respecté, dans tous les travaux qui contribueront à la sécurité et le bien-être des usagers de ce tronçon routier dont le nombre augmente ostensiblement durant la période estivale.