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Prévu sur le site mitoyen à une promotion immobilière: Un parking sous-terrain «au-dessous» du jardin communal d'El Hamri

par Houari Saaïdia

  Occupant une position axiale dans ce secteur de la ville, à la croisée d'accès à grande fréquentation, le site libéré à El-Hamri suite à la délocalisation des taxis inter-wilayas sera optimisé en termes d'utilité, avec à la clé une triple fonction urbaine : espace commercial corolaire à une promotion immobilière, jardin citadin et espace de stationnement sous forme d'un parking souterrain.

L'idée générale et génératrice à la fois est la suivante : ce site, de par son emplacement à l'orée d'un quartier populeux et son voisinage immédiat avec une tour résidentielle haut de gamme, et du fait de sa position de pivot et de point d'articulation de plusieurs sous-arrondissements, aussi importants les uns que les autres, en termes d'intensité d'activité, est trop «stratégique» pour qu'il soit réduit à une simple vocation d'espace vert. Et ce, quand bien même les familles de ce quartier en ont besoin, il est vrai, d'un petit havre de paix, un mini-parc citadin en l'occurrence. L'erreur «contre-nature», défiant le sens commun, ayant été, enfin, rectifiée après l'évacuation de la pseudo-station de taxis inter-wilayas et son externalisation par rapport au noyau urbain, le contexte s'y prêtait pour le promoteur immobilier propriétaire de la «Résidence Baba» pour remettre sur la table son projet consistant en un aménagement spécifique de l'assiette mitoyenne à ses deux tours, avec comme élément central du plan conçu, un parking de trois niveaux sous-sol. Reformulation de la proposition, avec effet mise à jour, a été faite donc par le patron de la «Sarl Real Akaria» auprès du wali d'Oran Mouloud Cherifi. Avec son maître d'œuvre, le promoteur qui a une vingtaine de réalisations à travers le pays, notamment dans l'Oranie et la région de Bechar, entre résidences privées, habitations de grand standing et logements LSP et LPL, a, par devant le premier responsable de la wilaya l'opportunité et la faisabilité de son projet. Il a mis en avant en premier lieu, le besoin impérieux, à ce niveau précis, d'un site de parcage qui soit le moins consommateur d'espace, à savoir un parking sous-terrain de 3 niveaux, d'une capacité de 300 places.

L'accord de principe du wali en attendant l'aval officiel

Et ce, pour répondre entre autres au besoin pressant en la matière généré par cette grande promotion immobilière sous forme de deux tours en R+18 et qui dispose d'une surface commerciale de 4.000 m², plus un mini-complexe sportif et autres services de loisirs et de bien-être. Mais également pour prendre en charge et atténuer, partiellement le problème de stationnement dans ce pan hyper-animé de la ville, du fait de sa proximité avec le stade Ahmed Zabana, le parc d'attraction, l'avenue commerçante de Mediouni, etc. Sous l'intitulé «une place urbaine avec un parking en sous-sol», l'étude présentée au chef de l'Exécutif local souligne, dans son préambule, que «le parking projeté utilise la totalité de la parcelle pour son emprise. De forme triangulaire, sa surface au sol est d'environ 9.000 m², dédiée aux véhicules légers, pour une capacité de 300 places. Sa terrasse a une fonction de place urbaine munie d'un terrain de sport, espaces de jeux et de divertissements, alors que son centre est occupé par un plan d'eau». «Notre principal objectif, est-il mentionné encore, est de rendre cet espace agréable à voir et à fréquenter, en essayant de satisfaire la demande et les besoins en termes de services (parking) et loisirs (stade, jeux, cafétérias?). Ce projet dialogue avec son environnement car il se veut un point de jonction entre l'habitat, le centre de loisirs et le stade Ahmed Zabana».

Précisément, il s'agit d'un parking de 3 niveaux en sous-sol de 304 places pour une emprise au sol de 8.865 m², assorti de locaux techniques sur 120 m² pour les besoins de la sécurité et de l'entretien. La place urbaine, quant à elle, prévoit un plan d'eau sur 300 m², une cafétéria sur 94 m², 2terrasses sur 140 et 173 m² respectivement ainsi qu'un stade modulable. Pour la circulation verticale, il est prévu 3 cages d'escaliers, 2 ascenseurs, 2 rampes pour l'accès piétons au niveau de la place et 2 rampes mécaniques pour l'accès au parking. Il faut noter que les dimensions de tous les éléments constitutifs de cet ouvrage de stationnement et son organisation obéissent à plusieurs obligations normatives et réglementaires.

Les précisions du maire

Convaincu de la pertinence et du sérieux de ce projet d'investissement, le wali a donné son accord de principe pour ce projet, du moins pour sa partie «parking». Reste le lot «place urbaine», pour s'en tenir à la terminologie de l'étude. Là, en effet, il va falloir mettre au clair un détail : l'APC d'Oran a déjà lancé les travaux de réalisation d'un jardin citadin au lieu et à la place de la station-taxis transférée vers l'USTO, dans le sillage des réaménagements en espaces verts et aires de détente des 3 anciennes gares routières des ?Castors', d' ?Yaghmoracen' et d' ?El-Hamri'. Lors d'une récente visite de chantier sur le site en question, en cours de travaux d'aménagement d'un jardin, menés par la commune d'Oran par le biais de sa division DPE, et en présence de tout son staff exécutif, le maire Noureddine Boukhatem a bien pris le soin d'inviter à un point d'échange, tenu sur place, l'homme d'affaires Baba en sa qualité de promoteur du projet suggéré. A l'issue d'une discussion sur des points plutôt d'ordre technique, liés notamment au «déphasage» dans le temps entre les travaux entrepris par la municipalité et le projet dont est porteur ce promoteur, le président de l'Assemblée populaire communale a souligné à son interlocuteur que «les portes de mon cabinet sont toujours ouvertes» et que «toute intention, tout acte, tout projet qui va dans l'intérêt de notre ville, sont les bienvenus. Tant que vos idées rapporteront une certaine valeur ajoutée à la ville, moi, en tant que maire de la ville, je serai le premier à vos côtés».