La désignation de Mohamed Hattab à la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports devrait provoquer de profonds changements dans ce secteur, affecté par des conflits entre le MJS et certaines fédérations sportives, notamment le Comité olympique algérien.

Ancien footballeur international dans les jeunes catégories, Hattab connait parfaitement le football et demeure un passionné de ce sport-roi.

Ses passages en tant que wali-délégué à El Harrach puis à Sidi Bel-Abbès et à Béjaïa font ressortir qu'il a accordé un grand intérêt au sport, notamment le football. Son passage à Sidi Bel-Abbès a fait que l'USMBA retrouve son lustre d'antan, de même qu'à Béjaïa où les deux clubs de la ville, la JSMB et le MOB, connaissent un renouveau. En sa qualité de wali, Hattab avait beaucoup aidé les clubs et se déplaçait au stade pour les encourager. Il est donc attendu de Hattab qu'il ramène d'abord la sérénité dans la grande famille sportive, suite au conflit récurrent ayant opposé l'ancien MJS, El Hadi Ould Ali au président du COA, Mustapha Berraf. L'ancien ministre qui voulait s'attaquer «à la maffia du sport», pour reprendre ses propos, a été «trahi» par ses propres conseillers, a-t-on révélé au MJS, d'où la délicate mission de Hattab, appelé à ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur. Hattab devrait aussi résorber le retard qu'accuse l'Algérie dans les préparatifs des Jeux africains de la Jeunesse 2018 (JAJ), prévus du 19 au 28 juillet. Le nouveau ministre sera soumis à une course contre la montre afin que l'Algérie soit au rendez-vous. Toutefois, le gros dossier auquel sera confronté Hattab, c'est le football.

En ce sens, avec le départ d'Ould Ali, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi et le sélectionneur national Rabah Madjer auront perdu leur principal soutien.

Cela coïncide avec la première assemblée générale ordinaire de la FAF, prévue le 23 avril prochain, soit une année après son élection. Compte tenu de la situation générale du football national, aggravée par la dissolution de la LFP et la mise en place d'un directoire, le nouveau ministre est appelé à rassurer les clubs qui sont dans l'expectative.

Il est aussi appelé à soutenir l'équipe nationale, laquelle n'est plus celle des années précédentes. Un grand chantier pour Hattab, connu pour sa passion pour le sport mais aussi pour sa gestion sereine et efficace.