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Constantine - Mercuriale: Accalmie sur les marchés

par A. M.

  Les marchands des fruits et des légumes opérant au niveau des marchés de la ville de Constantine sont unanimes : l'embellie que connaît actuellement la mercuriale des prix en ce début de l'année 2018 est due à l'abondance des produits d'une part et à la baisse du pouvoir d'achat des citoyens dont les bourses ont été durement éprouvées par la crise, notamment les travailleurs, les fonctionnaires et les retraités dont les salaires et pensions n'ont pas été revalorisés, d'autre part.

Pris l'un dans l'autre, ils ont fait que la loi de l'offre et de la demande a joué en faveur de la baisse des prix. C'est ainsi qu'en moins d'une vingtaine de jours, les prix de certains légumes ont baissé de moitié. Tel, par exemple, la tomate dont le prix au kilo a descendu de 120 à 60 dinars sur les marchés de la ville des ponts. Il en est de même des haricots blancs à cosses dont le prix est descendu de 240 à 140 dinars dans les trois grands marchés populaires de la ville des ponts que nous avons visités hier. Mais la pomme de terre est restée à hauteur de 70 dinars et l'oignon à 60 dinars. La courgette, le concombre et la salade se disputent le même prix de 100 dinars le kilo, tandis que le petit pois et l'artichaut planent à 150 et 120 dinars. Il n'y a que les haricots verts dont le prix a flambé pour atteindre les 320 dinars le kilo. « C'est normal, a considéré un marchand car, dit-il, ce n'est pas du tout l'époque de culture de ce légumineux et c'est pour cette raison qu'il se fait rare sur le marché de gros où il est cédé à 320 dinars le kilo ».

Au rayon des viandes, rien de nouveau. Sauf peut- être, une légère baisse des viandes blanches dont le secteur connaît également une production abondante. Hier, le poulet premier choix a été cédé au prix de 250 dinars et l'escalope à 540 dinars. Ceci dit, on peut trouver du poulet à 220 dinars le kilo. Cela dépend de sa qualité et sa fraîcheur. Toutefois, les stands des marchands ne connaissent pas pour autant une affluence. C'est le même constat au rayon des viandes rouges où nous avons constaté que les prix du veau et du mouton ont tendance à se rapprocher. Le premier connaît une courbe ascensionnelle tandis que le second emprunte la courbe descendante. Ainsi, en pleine ascension, le prix du veau vient d'atteindre aujourd'hui les 1200 dinars le kilo alors qu'il y a quelques mois il était proposé à 850 dinars. Tandis que celui du mouton qui a perdu quelques dizaines de dinars se vendait à 1300, au lieu des 1350 relevés il n'y a pas longtemps. Alors que le prix du bifteck ne cesse de bondir pour atteindre les 1500 dinars le kilo.

Coté fruits, avec la disparition des autres fruits de saison, la place est entièrement occupée par les oranges et les pommes de production locale. Là aussi, il y a de l'abondance et les prix ont tendance à chuter. Aujourd'hui, on peut trouver de l'orange premier choix au prix de 130 dinars le kilo, pas plus. Tandis que la pomme « golden » provenant des champs de Batna et N'Gaous est cédée à 250 dinars.