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Les étudiants de l'ENS de Mostaganem se rallient à leurs camarades d'Oran: Une grande marche à Oran pour exiger la priorité dans le recrutement

par Houari Barti

Ils étaient quelques centaines d'étudiants des Ecoles normales supérieures (ENS ) d'Oran et de Mostaganem à battre le pavé hier dans le cadre d'une marche qui a démarré du rond-point dit de l'ENSET jusqu'au quartier de Medina Djedida à Oran. Le succès retentissant qu'a eu la semaine dernière la marche nationale des médecins résidents à Oran et qui s'est, rappelle-t-on, déroulée sans le moindre incident, semble avoir ainsi fait des émules parmi les étudiants des ENS Oran et Mostaganem qui ont décidé de faire de même et faire valoir leur cause devant l'opinion publique nationale. En grève depuis le 12 novembre dernier, la principale revendication des étudiants des Ecoles normales supérieures a trait principalement au «recrutement» par le secteur de l'éducation nationale, conformément au contrat qu'ils avait signé en première année de leur cursus d'étude, qui, dans son article 4, stipule que les diplômés de l'ENS seront recrutés «automatiquement» dans leur «wilaya de résidence».

«Notre principale revendication est d'obtenir la priorité dans le recrutement qu'effectue le ministère de l'Education, et ce, conformément à la loi», a affirmé un des représentants des étudiants, selon lequel «le ministère de l'Education a commis une infraction concernant les articles 56 et 71 de la loi spécifique au recrutement, qui interdit l'ouverture de concours avant d'avoir recruté parmi les diplômés des écoles normales supérieures.

Or, dans la réalité, avec la nouvelle plate-forme de recrutement mise en œuvre par Mme Nouria Benghebrit, ce principe de priorité des diplômés de l'ENS, et les dispositions réglementaires qui le garantissent, est tout bonnement bafoué, souligne-t-on. Résultat : les diplômés de l'ENS «passent en second plan lors des opérations de recrutements, et s'ils ont la chance de l'être, ils sont souvent affectés à des postes dans des wilayas autres que leurs wilayas de résidence, » déplorent les contestataires.

Cette situation est aggravée, selon les futurs PES et PEF, par l'annulation du droit à enseigner dans le cycle primaire. «On aurait pu enseigner au primaire dans nos régions en attendant d'avoir un poste selon nos spécialités et qualifications», a regretté un étudiant qui revendique également le droit au mastère académique qui laisserait la voie ouverte à d'éventuels débouchés en doctorat, et par voie de conséquence, au recrutement au sein du secteur de l'enseignement supérieur.