Parmi la grande famille des sportifs, et principalement les footballeurs, il y en a dont la disparition est fortement médiatisée, souvent par rapport au niveau atteint au sein de cette hiérarchie impitoyable. Mais il existe aussi des joueurs exemplaires qui nous quittent dans la discrétion la plus totale. El Hadj Aïssa Benaouda fait partie de cette catégorie en raison de sa grande modestie. Et c'est par pur hasard que nous avons appris qu'il a tiré sa révérence incognito il y a quelques jours, une disparition qui a bouleversé ses quelques amis contemporains encore en vie. Et pourtant, Benaouda a consacré sa vie au football, consécutivement à l'EMO, au GCO à la JSM Tlemcen entraînée par l'ancien coéquipier de Larbi Ben Barek, le Marocain Abdelkader Hamiri avec qui il a accédé en division d'honneur en 1952/53.

Après le club de Sidi Blal, Benaouda a succédé à Carisio, qui était tout simplement le gardien de la sélection d'Oranie durant de nombreuses années, ce qui donne un aperçu de son talent. Le défunt a terminé sa carrière de joueur à la JS Sidi Lahouari. La seconde partie de son parcours fut consacrée au football vétéran de l'Ouest où, en succédant au populaire Lahouari « Van Doreen », il s'est avéré un animateur incomparable tant comme joueur qu'organisateur. Il a réussi à monter une forte sélection d'Oran, dont les exhibitions étaient très appréciées. Homme affable, Benaouda nous a laissé des souvenirs inoubliables.