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Le
parti de Ali Benflis, Talaïe
El Hourriyet, s'est félicité « de la consécration de Yennayer, fête nationale, journée chômée et payée »,
indique un communiqué de son Bureau politique, à l'issue de sa réunion
mensuelle ordinaire tenue hier. « Bien qu'il s'agisse d'une décision tardive, Talaïe El Hourriyet considère
qu'il s'agit là d'un nouvel acquis sur la voie du recouvrement de l'identité de
la Nation algérienne dans sa plénitude ». Le parti adresse aux Algériens son «
souhait de voir l'année 2968 enregistrer de nouveaux succès qui viendront
renforcer l'unité et la cohésion de la Nation autour de son identité
arabo-amazighe sous la bannière de l'islam ». Concernant la situation
économique, le Bureau politique de Talaïe El Hourriyet estime que « le gouvernement n'a pas de véritable
stratégie pour faire face à la crise économique et sociale ». Il juge que les
décisions prises sont des « revirements déroutants en matière de choix et de
décisions économiques, qui laissent perplexes les opérateurs économiques
nationaux et les partenaires étrangers, au moment où l'amélioration du climat
des affaires s'impose pour la mobilisation d'investissements pour la
diversification de l'économie ». Le « manque d'anticipation du gouvernement
dans ses prises de décision et la légèreté avec laquelle il change de démarche
sans se croire obligé de procéder à des évaluations des résultats des
dispositifs abandonnés ou de réaliser des études d'impact pour les nouvelles
mesures adoptées, illustrent une mauvaise gouvernance, encouragée par l'absence
de contrepoids politiques et l'inefficience des organes de contrôle », lit-on
dans le communiqué. Le Bureau politique de Talaïe El Hourriyet note de « l'incohérence » et des «
tergiversations » du gouvernement qui « mettent en doute la crédibilité de sa
démarche », citant, en exemple, le « gel du projet de loi sur la poste et les télécommunications
», « l'abandon du système des licences d'importation », le « gel de la liste
des entreprises retenues pour le montage automobile » et le « report de la mise
en œuvre des directives du Premier ministre y afférentes ». Selon le parti de Benflis, le « changement de cap » survenu « moins de quatre
mois après la présentation du Plan d'action du gouvernement devant l'APN », a
été opéré « sans revenir devant les chambres du Parlement », ce qui est « une
atteinte au peu de crédit dont bénéficie l'institution parlementaire ».
Par ailleurs, le Bureau politique affirme, après « examen du projet Partenariat Public Privé (PPP) », initié par le gouvernement, que « la responsabilité politique aurait voulu que s'engage un débat au Parlement avant le lancement de ce programme » et que « les conditions minimales requises pour la mise en œuvre de cet instrument ne sont pas réunies : absence de transparence, absence de règles de bonne gouvernance, d'Etat de droit, de crédibilité des institutions et des dirigeants politiques ». Le parti craint que le PPP « n'ouvre la voie à toutes les dérives, notamment le détournement de cet instrument » au profit de milieux d'affaires proches du pouvoir », et qu'il « ouvre la voie à la privatisation des entreprises stratégiques, tant souhaitée par un certain patronat ». Quant à la « suspension de l'importation de 851 produits en 2018 », le parti dit « douter de l'efficacité de ce nouveau dispositif d'encadrement du commerce extérieur qui part de l'hypothèse erronée que la production nationale est en mesure de couvrir la demande pour les produits concernés, et risque tout à la fois de générer des pénuries y compris d'intrants pour la production nationale, de favoriser la contrebande et le marché parallèle avec l'impact négatif sur la valeur du dinar et les prix à la consommation, de provoquer des fermetures d'entreprises du secteur commercial et d'accroître le chômage ». Concernant le choix de quelques constructeurs automobiles, le Bureau politique du parti de Benflis « craint que cette sélection soit en fait le résultat d'un lobbying mené par ceux qui disposent de relais puissants au sein des cercles du pouvoir ». « Le gel de la liste des constructeurs retenus une semaine après sa publication et la décision de réexaminer et d'étudier les dossiers écartés montrent la légèreté avec laquelle la décision a été prise et le rôle des lobbies derrière toutes les décisions importantes du gouvernement », affirme le communiqué. |