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Le sélectionneur national, Rabah Madjer, s'est
dit «satisfait» de la production de l'équipe nationale contre le République
centrafricaine en amical, malgré certaines imperfections sur le terrain. Il a
rappelé que «beaucoup de travail l'attend» pour rebâtir une équipe nationale
conquérante. Le résultat de la cette rencontre a beaucoup plus soulagé Madjer qui appréhendait le retour de la sélection au stade
du 5-Juillet, dont le public est exigeant. En ce sens, l'équipe nationale a été
conspuée en première mi-temps, de même que Islam Slimani
qui n'a pas compris l'attitude des supporters à son encontre. C'est dire que le
public du 5-Juillet demeure inchangé et exigeant, bien qu'il ne s'agisse que
d'un match amical, sans enjeu, disputé devant un public peu nombreux. Sur le
plan technique, Madjer a tenté de «positiver» la
prestation de l'équipe, malgré le rendement de certains joueurs plutôt faible
face à un modeste adversaire. Le manque de cohésion entre les trois
compartiments et le flottement au niveau de la défense font que l'équipe
souffre de plusieurs carences. Avec un jeu fait de passes latérales et de
balles aériennes, une défense passive et un milieu de terrain presque absent, Madjer et son staff ont du pain sur la planche. En ce sens,
il a estimé que le match Algérie-République centrafricaine a été «difficile»
face à un adversaire «athlétique». Or, c'est l'équipe nationale qui s'est
compliqué la situation en développant un jeu décousu et en errant sur le
terrain. Relevant que c'est un «match-test», Madjer a
indiqué qu'il ne retiendra que «les éléments positifs». Pour le sélectionneur
national, le fait d'avoir réussi à revenir au stade du 5-Juillet par une
victoire assez large, remet en confiance les joueurs. Il a précisé que cela
fait 10 jours qu'il a pris ses fonctions relevant que, durant cette période
ponctuée par la programmation de deux matches contre le Nigeria (1-1) et la
République centrafricaine (3-0), les joueurs ont repris confiance. «Les deux
résultats ont fait beaucoup de bien aux joueurs, ce qui nous aide dans notre
travail de reconstruction de l'équipe», a expliqué Madjer.
Il a également relevé «plus de volonté et de hargne chez les joueurs» qui,
a-t-il dit, «ont retrouvé la joie de jouer». Il a estimé aussi que les «joueurs
étaient meilleurs sur le plan tactique», estimant que les éléments incorporés
en cours de jeu ont apporté un plus. Il a notamment cité Bounedjah,
qui a remplacé Brahimi. «Il a apporté beaucoup de
soutien à Slimani», a-t-il dit. Pour rappel, Madjer avait indiqué que le chantier de reconstruction de
l'équipe nationale débutera après le match de la République centrafricaine. Il
a expliqué qu'il organisera un stage mensuel pour les joueurs locaux, et se
déplacera avec les membres de staff à travers les stades d'Algérie pour repérer
et sélectionner les meilleurs joueurs. Le prochain match officiel de l'équipe
nationale est prévu en mars 2018 contre la Gambie en déplacement pour le compte
de la deuxième journée des qualifications à la CAN-2019 du Cameroun. L'équipe
nationale compte déjà une victoire contre le Togo, arrachée à domicile le mois
de juin dernier au temps de l'ancien sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz.
?Il perd ses nerfs en conférence de presse La traditionnelle conférence de presse d'après-match, animée par Madjer et l'entraîneur de la République centrafricaine, a été émaillée par un incident regrettable. Après avoir exhorté la presse à «faire montre de respect à l'égard de l'équipe nationale», il s'en est pris directement au journaliste de la chaîne 3 de la Radio nationale. Il l'a accusé «d'ennemi de l'équipe nationale». Il lui a demandé «de prendre (sa) retraite et de laisser la place aux jeunes». Madjer n'a jamais supporté les critiques dont il a fait l'objet de la part de ce journaliste, mais cela ne justifie en rien sa réaction en pleine conférence de presse. Pour rappel, on avait évoqué dans ces lignes le manque d'obligation de réserve de Madjer qui réagit de manière épidermique à toutes les critiques qui le ciblent. Etant un homme public et sélectionneur national, Madjer devrait gérer cette situation au même titre que ses prédécesseurs qui n'ont jamais été ménagés par la presse, comme cela se passe partout ailleurs dans le monde ! |