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La LADDH et des syndicats dénoncent «l'arbitraire»: Blocage de migrants subsahariens, entre Oran et Tlemcen

par R. L.

  Confinés dans deux wagons, une centaine d'Africains dont la grande partie sont originaires de la Côte d'Ivoire et de la Guinée, ont été bloquée, entre Oran et Tlemcen, indique un communiqué émanant de la Ligue des droits de l'Homme LADDH, de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie CGATA et le SNAPAP. Selon ses rédacteurs, mardi, le train Maghnia/Oran a été intercepté par les forces de l'ordre à son arrivée à la gare d'Oran.

«Les policiers avaient interdit la descente aux migrants subsahariens, sans donner la moindre explication. Aussi tout les Subsahariens se trouvant dans la gare, munis de tickets de trains et désirant voyager furent arrêtés et cloisonnés, dans une zone réservée , et cela sans faire de distinction entre les personnes en situation régulière ou non. Les réfugiés relevant de l'UNHCR et disposant de documents onusiens ne font pas exception» lit-on dans ce communiqué.

Les rédacteurs du document, dont une copie nous a été transmise, indiquent que dans l'après-midi, les Subsahariens ont été embarqués sur le train allant vers Maghnia. «Aussitôt arrivés à la gare de la ville de Tlemcen, ils ont été arrêtés et débarqués du train».

A Oran, ajoute le même communiqué, «vers la fin de l'après- midi la police prend position à la gare d'Es Senia? pour bloquer le 2ème train venant de Maghnia et transportant d'autres Subsahariens?». Les militants, travaillant sur le dossier ?Migrations ? relevant des bureaux de la Confédération CGATA et de la LADDH d'Oran et Tlemcen, qui affirment avoir été témoins «de l'humiliation faites aux migrants» ont tenu, à travers leur communiqué, à dénoncer ce qu'ils qualifient de comportement «inhumain» envers les personnes originaires de l'Afrique subsaharienne, et interpellent les Autorités locales et nationales à respecter la dignité des migrants, quel que soit leur statut, et à protéger les droits des travailleurs migrants et des membres de leurs familles, des réfugiés et apatrides. D'autres appels sont aussi lancés en direction de la Société civile et du Croissant-Rouge à s'impliquer, davantage, pour mettre un terme aux opérations de déportation de migrants et des «expulsions collectives interdites par la loi».