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Affaire des 81 kg de cocaïne: Le procès en appel reporté à fin novembre

par M. Nadir

  Le procès en appel de l'affaire des 81 kg de cocaïne, qui devait se tenir hier à la cour d'appel d'Oran, a été reporté au 29 novembre à cause de l'absence de trois accusés, détenus dans le cadre d'un autre dossier.

Ce procès intervient après le recours introduit, en octobre dernier, par la défense, pour faire appel de la sentence prononcée par le pôle pénal spécialisé contre les 31 accusés, poursuivis des faits de trafic de drogue suivant l'article 17 de la loi 04-18 portant prévention et répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. Seize prévenus avaient, en effet, été condamnés à 15 ans de réclusion, huit à 20 ans par contumace tandis que 7 ont bénéficié de la relaxe.

Le verdict avait suscité la colère des parents des accusés qui l'ont immédiatement exprimée à l'intérieur et hors du tribunal correctionnel de Cité Djamel où siège désormais le pôle pénal spécialisé et, quelques jours plus tard, devant le Palais de justice. Dans les jours qui ont suivi, ils ont alerté des organisations de défense des droits de l'homme, forts de leur conviction que les accusés ont été injustement condamnés : «Il faut chercher la responsabilité de ce trafic du côté des institutions de sécurité», avait déclaré l'un des avocats de la défense lors du procès en citant «la gendarmerie nationale, la marine et la sécurité militaire».

L'affaire a, pour rappel, éclaté en janvier 2015 par la découverte près des îles Habibas, de 63 plaquettes de cocaïne par des pêcheurs qui ont alerté les services de sécurité. Une enquête qui avait été ouverte et avait, entre autres, déterminé que les caractéristiques physiologiques du produit stupéfiant étaient similaires à celles de quantités de cocaïne saisies dans quelques wilayas du pays.

Plus de 30 personnes, entre civils et marins, avaient alors interpellées et inculpées pour trafic de cocaïne.