Les habitants de la cité de Chaâb Erssas, située sur la route d'El Khroub, se plaignent d'un égout qui a éclaté, répandant des hectolitres d'eau puante après avoir été bricolé, en partie par une entreprise qui a, malheureusement, quitté les lieux sans régler le problème. Selon des résidents de la cité en question, rencontrés hier, l'entreprise qui a entamé des travaux d'assainissement et de réparation de l'égout éclaté, sans achever les travaux engagés, a plié bagages, il y a près d'un mois, laissant tout en l'état et n'a plus donné signe de vie. Et d'indiquer que le regard d'égout est situé sur le site qui était auparavant occupé par le bidonville ?Bessif', démantelé, il y quelques mois et dont les habitants ont été relogés à la nouvelle ville de Ali Mendjeli. «L'entreprise a commencé par faire du bon boulot, au départ, mais a, ensuite, tout abandonné pour des raisons qui demeurent inconnues, mais que beaucoup disent que c'est parce que l'entrepreneur n'a pas été payé pour la tranche déjà réalisée. Cependant, comme ce dernier a disparu de la circulation on ne peut rien affirmer», disent les concernés.

La 1re tranche des travaux qui ont consisté en l'aménagement de conduites d'évacuation des eaux usées a été achevée à 100%, même si tout n'a pas été, totalement, remis en l'état, soutiennent-ils encore. Mais ce qui pose, vraiment, problème, diront nos interlocuteurs, c'est la 2ème tranche qui reste à réaliser et les eaux nauséabondes continuent de couler à ciel ouvert, avant de rejoindre et se déverser dans l'oued Boumerzoug, qui se trouve tout près et longe la cité de Chaab Erssas. «Cela fait plus d'un mois que cela dure et les habitants ont, maintenant, peur pour leur santé et celle surtout des enfants, risquant d'attraper de redoutables et méchantes maladies. Nous n'arrêtons pas de faire des démarches et de frapper à toutes les portes susceptibles de nous apporter aide et assistance, mais jusqu'à présent sans résultat tangible», lanceront-ils sur un ton d'amertume.