Un conseil de wilaya a été tenu mardi. Il a été question, entre autres, de l'exploitation des espaces verts et forêts récréatives destinés à l'investissement. Un exposé a été fait par le conservateur des forêts à travers un recueil illustré de photos qui n'ont pas d'ailleurs plu au wali. Ce dernier a remarqué que les images sont tirées d'internet alors qu'en Algérie il existe des sites paradisiaques qui constituent un attrait pour les jeunes investisseurs, la plupart d'entre eux diplômés et animés de volonté. «Comment peut-on se projeter dans l'avenir avec de tels projets alors que notre patrimoine n'est même pas valorisé ? C'est de l'utopie ! Commencez d'abord par mettre à niveau vos forêts récréatives et vos centres équestres en facilitant leur prise en charge par les jeunes qui cherchent à travailler pour les rentabiliser. On ne peut plus continuer à gérer en donnant des ordres derrière un bureau. Sortez sur le terrain et accompagnez ces jeunes», s'écria le wali en colère.

Pour concrétiser cette opération, il a été demandé à ces jeunes de se rapprocher des administrations pour postuler à l'exploitation de ces espaces. Lors des débats, le wali était encore hors de lui quand il a compris, sur la base des exemples soulevés ici et là, que ces jeunes investisseurs qui souhaitent se lancer dans l'embellissement de l'environnement se heurtent à des obstacles bureaucratiques créés par les responsables qui se barricadent derrière des « futilités » comme le branchement d'AEP, d'électricité, l'aménagement de sanitaires qui sont des opérations insignifiantes par rapport au projet. «L'objectif de notre stratégie est d'accorder une importance particulière à ce dossier afin d'assurer la réussite de ces investissements qui ne doivent pas s'accrocher à un simple raccordement d'énergie quitte à le faire payer par l'administration pour faire démarrer les projets. Devant ces difficultés criardes qui empêchent l'assainissement de ces lieux, j'instruis tous les chefs de daïra que dorénavant ils doivent ouvrir leurs portes quotidiennement pour recevoir ces jeunes et leur assurer tous les moyens dont ils ont besoin pour les rassurer de notre assistance. Cette instruction concerne aussi les P/APC. Nous serons à leur côté jusqu'à la réalisation de leurs projets et vous devez régulièrement me rendre compte des suites détaillées que vous réservez à chaque cas», conclut le chef de l'exécutif.