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Tiaret: La source de Aïn El Djenane rejaillit mais?

par El-Houari Dilmi

  Première armoirie de l'antique Tihert, tout comme sa «consœur» d'en face Aïn El Kerma, elle aussi aménagée en cascade d'eau, la légendaire source de Aïn El Djenane, fermée depuis plus de 15 ans, va retrouver une seconde vie. Elle sera ouverte le 1er novembre.

En effet, trônant sur la place des Martyrs, en plein cœur de la ville de Tiaret, la source rejaillira mais son eau sera toujours non potable. Après moult variantes examinées à la loupe par les autorités locales, Aïn El Djenane a bénéficié d'un aménagement pour servir de lieu de détente pour les Tiarétiens, encore nostalgiques de cette eau limpide et ô combien suave. «C'est une fausse bonne nouvelle puisque son eau reste toujours non potable», ironise Omar, qui se fait un sang d'encre de voir l'ex-place Carnot, juste en face de la source, péricliter à vue d'œil. Une enveloppe de près de 500 millions de centimes avait été dégagée sur le budget de la commune pour entamer les travaux d'aménagement de la source, qui ont démarré en août 2016.

A défaut, donc, de reboire un jour de l'eau désaltérante de Aïn El Djenane, les Tiarétiens devront se contenter de « se rincer l'œil » en contemplant la cascade aménagée en amont de la source. Si pour les uns le sempiternel problème de la teneur jugée « dangereuse » en nitrate demeure la cause principale de la fermeture de la légendaire fontaine publique, pour les nombreuses tempes grises qui viennent « tuer » le temps sur l'esplanade de la place des Martyrs, la « vérité » est que la source a été tout simplement « détournée ». « Oui par qui, comment et pourquoi ? », s'interrogent les plus sceptiques des Tiarétiens. La récupération des eaux servira pour les besoins de nettoyage de la ville et d'arrosage des espaces verts, même si d'aucuns trouvent que l'aspect esthétique obtenu après l'aménagement de la source n'a pas vraiment embelli la place des Martyrs, où seul le majestueux platane où fut pendu Ali Maâchi reste le témoin silencieux des années fastes de Aïn El Djenane qui a désaltéré de son eau plusieurs générations de Tiarétiens.