Le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, ne devrait pas présider la délégation algérienne qui se rendra au Cameroun, a-t-on appris auprès de la FAF. L'équipe nationale se déplacera ce jeudi à bord d'un avion spécial à destination de Yaoundé où elle affrontera son homologue du Cameroun samedi prochain (17h00) pour le compte de la 5e et avant-dernière journée des qualifications pour le Mondial-2018 de Russie. Le match étant sans enjeu du fait de l'élimination des deux équipes, le président de la FAF ne compte pas accompagner les joueurs. Toutefois, cette absence suscite déjà diverses interprétations. Le sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz, a fait appel à de nouveaux joueurs lesquels pourraient se sentir moins considérés par rapport aux anciens du fait de l'absence du président de la FAF. Ce dernier aurait pu effectuer le déplacement afin d'afficher les bonnes intentions de la fédération de rebâtir une nouvelle équipe avec les jeunes nouvellement sélectionnés. L'autre interprétation consiste en la détérioration des relations entre Zetchi et Alcaraz. A la FAF, on a révélé que le technicien espagnol s'est senti quelque part trahi par le président de la FAF, lequel l'avait assuré que son objectif c'est la CAN-2019 et que les chances de qualification de l'Algérie au Mondial-2018 étaient pratiquement compromises. Du coup, Alcaraz n'a pas compris ce revirement, a-t-on expliqué à la FAF. Ainsi, afin d'éviter de trop croiser Alcaraz, Zetchi a préféré rester à Alger d'autant plus que l'ambiance en sélection est devenue lourde, a-t-on encore expliqué à la FAF.

Sur un autre registre, la FAF a décidé de «déclencher une enquête» sur le forfait du joueur de Naples, Fawzi Ghoulam. La fédération a saisi le club italien pour lui fournir le dossier médical du joueur, a-t-on précisé, sachant que Ghoulam a justifié son absence par «une forte grippe». Or, le joueur a été aligné lors du dernier match de son équipe samedi dernier dans le championnat d'Italie et avait été remplacé à la 87' pour «blessure». La fédération a exigé de Naples le dossier médical du joueur, lequel avait déclaré après le match Algérie-Zambie à Constantine que si son éviction pourrait rendre service à l'équipe nationale, il était disposé à ne plus y remettre les pieds. Aussi, le nom de Ghoulam avait été cité par la FAF parmi ceux qui allaient être évincés de l'équipe, au même titre que Mahrez, Slimani, Bentaleb et Guedioura. Il semble donc que Ghoulam a anticipé avant d'annoncer probablement sa retraite internationale. La FAF lui reproche de ne pas s'être déplacé à Alger, à l'exemple de Yacine Brahimi qui a été ausculté par le médecin de l'équipe nationale, lequel à confirmé la blessure du joueur. En somme, ce qui arrive du côté de la FAF et de l'équipe nationale est loin d'être rassurant quant à l'avenir du football algérien et de la sélection nationale. Le conflit FAF-LFP, les rivalités entre les membres du bureau fédéral et l'instabilité en équipe nationale font craindre le pire pour la fédération.