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Constantine - Les commerçants du Polygone reviennent à la charge

par A. El Abci

  Les commerçants du marché du Polygone, situé à la zone industrielle «Palma», qui servait auparavant «Souk el-fellah», se disent très en colère contre les autorités locales et menacent de «passer à l'action musclée si leur dossier continue de faire du surplace».

Les commerçants en question, qui sont au nombre de 130, activaient auparavant au niveau du souterrain de la place du 1er Novembre au centre-ville et ils ont été transférés en 2005 au marché du Polygone, mais n'ont toujours pas les documents attestant qu'ils sont propriétaires des locaux qu'ils occupent. Leur représentant, M. Said, que nous avons rencontré hier, nous a expliqué que «au départ, il s'agissait de nous caser en attendant de trouver mieux. Cependant et après avoir constaté que le caractère provisoire de notre transfert durait malgré tout, nous avons alors commencé à nous inquiéter de cet aspect afférent aux papiers. Et lorsque nous avons entamé des démarches pour les obtenir, d'abord auprès de l'APC, celle-ci nous a renvoyés à la direction des Domaines, qui, à son tour, nous a orientés vers la daïra. Et las d'être ballottés entre ces différentes administrations, nous nous sommes concentrés sur la demande de changement du lieu d'activité, surtout que le marché du Polygone manquait énormément de clients». «Toutefois, a ajouté notre interlocuteur, le débarquement récent d'un investisseur, qui a été suivi par deux autres, installant leurs chantiers à l'intérieur du marché en nous exhibant les autorisations officielles nécessaires, nous a effrayés. En effet, devant pareil bouleversement qui plus est inattendu, nous avons décidé d'abandonner nos demandes de changement de lieu, en insistant sur la délivrance des actes de propriété de nos locaux commerciaux, puisqu'on ne nous a délivré quasiment rien de significatif en la matière, lors de notre transfert». Et d'expliquer encore que certains d'entre eux et, en l'absence de ces actes, ont vu leurs locaux démolis par les travaux entrepris par lesdits investisseurs, sans aucune indemnisation ni compensation. Ce qui serait difficile, sinon pas possible du tout, à faire dans le cas où les commerçants touchés avaient les fameux actes en poche, notera-t-il.

En l'absence du wali en visite d'inspection, les protestataires ont été invités à revenir lundi prochain.