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Constantine - Travaux de sous-traitance avec Algérie Télécom: Inquiétude et désarroi des jeunes entrepreneurs

par A. Mallem

Les représentants de l'association des 45 petites entreprises de sous-traitance qui travaillent depuis plus d'une dizaine d'années avec Algérie Télécom de Constantine, recrutés sur la base de la qualification et non par le biais d'un dispositif de l'emploi, ont organisé, hier matin, un sit-in de protestation devant la direction régionale de la cité Boussouf, demandant à voir le directeur de wilaya pour demander le règlement des factures des travaux qu'ils ont effectués et qui sont en souffrance depuis plus de deux ans.

Le second problème posé par les protestataires concerne la question des cahiers des charges qui demeure encore floue à leurs yeux. Aussi, quand nous les avons rencontrés hier sur le site de protestation, ces derniers nous ont expliqué que la majorité d'entre eux travaillant en sous-traitance avec AT dans différents secteurs d'activité de cette entreprise, tels que les dérangements, les chantiers des nouvelles installations, des nouveaux réseaux, la canalisation, ont des factures en souffrance depuis le mois de septembre 2016 au niveau de la direction de wilaya d'Algérie Télécom. « Il y en a même qui ont des factures impayées datant des années 2013 et 2015 », ont-ils ajouté. « Et chaque fois qu'on demande la paiement des services effectués, les responsables nous promettent que « nous allons recevoir les chèques bientôt ». Mais rien de tel ne s'est produit et on s'est rendu compte que l'administration de l'entreprise nous mène en bateau, alors que nous sommes en difficulté financière et n'arrivons pas à régler les salaires de nos ouvriers », s'insurgent-ils.

Intervenant sur le second problème qui préoccupe au plus haut point ces entrepreneurs qui se trouvent dans une situation précaire, l'un d'eux s'est mis à nous expliquer la question des cahiers de charges. « Nous sommes aujourd'hui réduits au chômage, commence-t-il. Et quand on nous donne de temps en temps un petit chantier qui nécessite seulement 5 ou 6 jours de travail, on le réalise dans le temps imparti et nous restons ensuite 5 à 6 mois sans activité.

Et lorsqu'on leur pose la question, ils répondent que la question de la permanence des cahiers des charges relève de la tutelle de l'entreprise à Alger. Pourtant, lorsqu'on regarde les autres wilayas du pays, ont voit que les petits entrepreneurs comme nous qui travaillent en sous-traitance avec Algérie Télécom activent normalement et ont toujours des cahiers des charges. Nos problèmes à nous découlent d'une bureaucratie paralysante au niveau de la direction de wilaya », ont-ils dénoncé. Maintenant, les jeunes entrepreneurs demandent aux responsables de cette entreprise des éclaircissements sur leurs relations avec AT. « Y a-t-il une continuité dans notre partenariat ? Sont-ils disposés à nous régler les créances ? Nous voulons des réponses claires à ces questions », ont conclu les protestataires.

Le directeur de wilaya, qui a été installé à ce poste récemment, a consenti à recevoir quatre délégués désignés par les protestataires. Et M. Bounemeur Omar, membre de l'association des entrepreneurs, nous a appris que les garanties données par le directeur sur le règlement des factures en souffrance ne les ont pas convaincus et que les entrepreneurs ont décidé d'avoir recours aux bons offices du wali en envisageant, aujourd'hui matin (lundi 3 juillet), d'observer un sit-in devant le cabinet et demander à être reçus par le chef de l'exécutif de wilaya pour lui soumettre leurs préoccupations.