Le bras de fer engagé entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien se poursuit et va vers le durcissement.

Au moment où le MJS insiste sur le départ de l'actuel président du COA, ce dernier a défié tout le monde en se faisant élire à la présidence de la plus haute instance du sport en Algérie. Malgré les graves accusations d'El Hadi Ould Ali, ministre de la République, à l'encontre de Mustapha Berraf concernant le détournement des subventions de l'Etat, ce dernier continue de le défier. Non seulement il ne tient pas compte du recours introduit dimanche par 38 membres statutaires de l'Assemblée générale du COA, dont des présidents de fédération, mais Berraf rejette ces accusations. Il a dénoncé les parties qui sont derrière «cette démarche déstabilisatrice, contraire aux valeurs et à la charte olympiques». Berraf a déclaré que «le scénario a débuté samedi durant l'AG et même bien avant. Des personnes ont tenté de perturber le bon déroulement des travaux par tous les moyens, recourant parfois à des violences physiques.

En ma qualité de responsable, je ne peux pas tout dire, notamment des choses qui mettront éventuellement en péril l'avenir du sport national», a-t-il dit. Il a ajouté qu'une «réunion d'urgence a été provoquée samedi en fin de journée au 1er-Mai (siège du ministère de la Jeunesse et des Sports) ponctuée par la signature d'un recours préparé d'avance. Les choses sont claires. J'ai été élu par de grandes personnalités nationales, des champions olympiques et d'anciens responsables du sport algérien».

Berraf s'en prend directement au ministre de la Jeunesse et des Sports qu'il défie. Or, Ould Ali qui a été reconduit dans le nouveau gouvernement a déjà affirmé qu'il était chargé de la mission consistant à insuffler un nouveau sang dans l'encadrement sportif en Algérie.