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Constantine - Production pharmaceutique: Cap sur le marché africain

par A. Mallem

  «La production pharmaceutique algérienne est en plein essor. Elle n'a besoin maintenant que de passer à une autre étape, celle de la qualité, et être orientée sur la fabrication des produits de biotechnologie», nous a déclaré hier le docteur Baghloul Kamel, président de la section ordinale régionale des pharmaciens de Constantine (SORP), en marge de la tenue de la 6e Journée pharmaceutique nationale. Selon lui, si l'industrie pharmaceutique nationale ne se positionne pas sur les produits biotechnologiques et biosimilaires, le pays serait obligé alors d'importer ces produits de l'étranger.

Et ils coûtent excessivement cher, souligne notre interlocuteur. Ajoutant qu'il faudrait «avoir les capacités de nous positionner déjà sur la nouvelle génération de produits : la biotechnologie et les médicaments biologiques».

D'autre part, à propos de l'opportunité de tenue de cette journée pharmaceutique maintenant, le Dr. Baghloul a répondu: «Parce que nous ambitionnons de placer nos produits pharmaceutiques sur le marché africain et avoir notre part dans ce marché. Dernièrement, un forum international africain s'est tenu à ce sujet à Alger et nous avons jugé utile de compléter le travail fait à ce niveau et ce, afin d'examiner les voies et moyens d'avoir des produits de meilleure qualité pour pouvoir se positionner sur ce marché et sur les marchés internationaux d'une façon générale ». C'est pour cela que la 6e Journée pharmaceutique qui s'est tenue vendredi et hier samedi à l'hôtel Mariott de Constantine, journée dédiée essentiellement à la production nationale pharmaceutique, a mis l'accent sur la qualité. Et ce qui est nouveau est la participation, pour la première fois, de l'Agence nationale du médicament qui n'est opérationnelle que depuis deux mois. «Elle va chapeauter pratiquement toutes les structures de santé et va gérer le médicament en Algérie, explique le président de la SORP. C'est un outil de travail que nous avons toujours réclamé et maintenant elle est là. Et c'est tant mieux », a-t-il ajouté. Nous avons noté aussi la présence de plusieurs institutions de la santé : le Laboratoire national de contrôle du médicament, l'Institut pasteur d'Algérie, le Centre national de toxicologie et de la toxico-vigilance et, pour la première fois aussi, l'Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale. Et en face, les producteurs, les distributeurs et les pharmaciens. En somme, toute la chaîne du médicament. «Nous avons mis en présence tout ce monde pour leur demander de plancher sur la question de la qualité sur les plans scientifique et technique, pour avoir un produit compétitif et sortir avec des recommandations. Nous avons demandé aussi à nos experts algériens qui ont été invités à cette journée, de plancher sur un modèle de développement pharmaceutique algéro-algérien», a terminé le Dr. Bahloul, à l'ouverture de la journée.