Près d'une soixantaine de souscripteurs
au logement LPA se sont rassemblés hier devant le cabinet du wali pour dénoncer
le comportement des entrepreneurs chargés de la réalisation des logements ainsi
que de la direction du logement «qui sont derrière les lenteurs dans
l'application des instructions du 1er responsable de la wilaya», disent-ils.
Les protestataires qui étaient en colère criaient à tue-tête des slogans contre
l'administration, à l'instar de «honte à vous ! Vous n'êtes pas capables de
faire appliquer vos décisions». Et aussi, «Mon logement c'est ma vie !», «Pour
lui je suis capable de tout sacrifier !» etc.
Selon leur représentant et
coordinateur des associations des souscripteurs aux logements LPA, B. Arsalan, «nous avons été reçus par le wali le 8 avril
dernier, où tout a été mis sur la table et surtout nos préoccupations. A
commencer par le fait que la majorité des 12.000 logements LPA dans la wilaya
ne sont pas encore lancés et n'existent que sur le papier. Et si certains
projets connaissent des taux de réalisation appréciables, voire déjà finalisés
pour une infime partie d'entre eux (situés notamment à Ali-Mendjeli),
il y a lieu d'indiquer que leur réalisation laisse à désirer sur le plan de la
qualité», estime-t-il. «Le wali nous a bien écoutés en s'engageant à résoudre
progressivement tous les problèmes soulevés, affirmant par contre notre droit
d'être informés régulièrement auprès des services concernés de la wilaya»,
ajoute-t-il. Notre interlocuteur note que malheureusement, c'est à ce niveau
que le bât blesse, dans le sens où des responsables d'administrations
n'hésitent pas à provoquer des membres de la coordination. A telle enseigne
qu'ils sont de réelles «incitations volontaires à la colère populaire, que nous
réprouvons bien évidemment, car notre mouvement est pacifique, affirme-t-il,
mais nous sommes déterminés à sortir du tunnel» dans lequel des irresponsables
nous ont jetés». «Les réalisateurs des projets, pour leur part, continuent à
nous ignorer et à faire la sourde oreille à nos doléances, car se trouvant dans
une autre galaxie où seuls priment leurs intérêts». Notre interlocuteur
avertira que dans ces conditions la colère gronde parmi les souscripteurs qui
sont déjà à bout. «Nos réclamations sont simples, à savoir des réunions
périodiques avec des responsables et des informations sur l'avancement des
travaux», conclura-t-il.