La direction de wilaya de la Cnas
de Blida a à gérer actuellement plus de 433.000 assurés sociaux dont 281.600
actifs et le reste inactif, composé des étudiants, des bénéficiaires du filet
social, des retraités et de diverses autres catégories, ce qui donne un total
de 777.268 bénéficiaires lorsqu'on ajoute les ayant droits. Ils sont, en face,
14.000 employeurs à verser des cotisations, certains régulièrement en
respectant les lois, d'autres essaient de se dérober. La Cnas
cherche à améliorer ses prestations sociales. Dans ce cadre, plusieurs actions
de sensibilisation et de contrôle ont été réalisées par la Caisse de Blida
auprès des employeurs pour les inciter à déclarer leurs travailleurs et verser
les cotisations. Des sorties sur le terrain ont permis de faire inscrire 1.500
salariés qui n'étaient pas déclarés auparavant. «Notre action vise surtout à
garantir les droits des travailleurs pour leur assurer une couverture sociale
normale», précise M. Mohamed Boughamd, directeur de
l'agence Cnas de Blida. On apprend aussi que certains
employeurs, même s'ils déclarent leurs travailleurs, essaient de frauder pour
payer moins de cotisations, ce qui lèse beaucoup aussi bien la Caisse que les
travailleurs. En effet, profitant du fait que les primes de
panier et de transport, en ne citant que ces deux primes, ne sont pas
assujetties à cotisation, ces employeurs indélicats les augmentent de manière
irrationnelle (en déclarant par exemple une prime de transport à 7.000 DA pour
une distance ne dépassant pas quelques kilomètres ou des repas à plus de 3.000
DA/j, ils se dérobent vis-à-vis de la Cnas et ce
n'est qu'en recevant une rente dérisoire en arrivant à la retraite que les
travailleurs se rendent compte qu'ils ont été lésés. Puisqu'ils n'ont
pas cotisé pour ces primes très élevées, elles ne peuvent être comprises dans le
calcul de la retraite et, souvent, pour un salaire de 100.000 DA, ils se
retrouvent avec à peine 35.000 ou 40.000 DA. Le directeur de l'agence de Blida
a tenu à remettre les choses à leurs places et nombre de travailleurs refusent
actuellement ces pratiques. Pourtant, le gouvernement, dans le souci d'inciter
les employeurs à déclarer leurs travailleurs et à régler leurs cotisations, a
consenti dans les lois de finances complémentaires de 2015 et 2016, des
annulations de redressement de pénalités de retard et de majoration pour,
respectivement, 1.300 et 3.300 employeurs, pour un montant approchant les 3
milliards de dinars.
Concernant la carte Chifa,
plus de 350.000 ont déjà été distribuées à leurs bénéficiaires. Pour
l'opération dite ?déclaration volontaire', les citoyens semblent ne pas
comprendre encore son impact, car sur les 600 demandes déposées, seuls 67
déclarés ont cotisé, et encore de manière irrégulière. Selon quelques sources
au fait de cette action, c'est à cause de quelques avantages (couffin du
Ramadhan, essentiellement) qui leur seraient refusés, qu'ils hésitent encore à
concrétiser leurs déclarations volontaires. Au sujet des certificats médicaux
dits de complaisance, le Dr Boughamd annonce
l'instauration de contrôle systématique pour les malades qui recevront la
visite d'agents à leurs domiciles, ceci en plus du contrôle administratif. «Si
le malade est absent de son domicile aux heures portées sur le certificat
médical, il perdra le droit au paiement de son congé de maladie ». Enfin, et toujours
« dans le souci d'offrir des prestations de qualité à nos assurés », affirme le
directeur de l'agence Cnas, « nous disposons d'un
centre de santé comportant un laboratoire d'analyses médicales, un centre
d'imagerie diverses, un service de soins et de prothèse dentaire et des
consultations spécialisées à des prix très réduits, avec la quasi-gratuité pour
les retraités.