Nous
avons posé hier au professeur Jamel Mimouni, président de l'association constantinoise
d'astronomie populaire, Sirius, la question de savoir quel pourrait être le
premier jour du Ramadhan cette année, et ce dernier a répondu volontiers en
expliquant d'entrée que « cette fois-ci, la chose s'avère très facile car il
n'y a pas plusieurs scénarios mais un seul ». Et de commencer par indiquer que
la conjonction lunaire marquant la naissance du croissant du même nom, se
produira chez nous le jeudi 25 mai à 20h44, heure locale, son observation à
l'œil nu le vendredi suivant sera « relativement facile dans la moitié nord du
pays et très facile dans sa moitié sud ». Donc, le samedi 27 mai devrait être
le premier jour du Ramadhan. Mais arrivé à ce point de l'explication, le
professeur Mimouni a tenu à préciser qu'il ne s'agit
pas là d'une « fatwa », mais de simples conclusions qui se basent sur les
conditions scientifiques de visibilité du croissant lunaire à sa naissance. Et
celles-ci sont telles que, normalement, s'il n'y a pas d'intervention de
phénomènes exceptionnels, le premier jour du Ramadhan serait sans conteste le
samedi 27 mai. « Toutefois, et comme toujours, a tenu à préciser le Dr. Jamel Mimouni, le dernier mot
reviendra à la commission d'observation du croissant lunaire instituée par le
ministère des Affaires religieuses. Et, à l'exception de tout autre organisme,
seule cette instance est compétente pour annoncer la date du premier jour du
Ramadhan».
Pour
les pays arabes, c'est un petit peu différent, a affirmé notre interlocuteur.
Dans les pays du Golfe, indique-t-il, la « nuit du doute » est fixée pour le
jeudi 25. Dans ce cas, deux possibilités vont se présenter:
ou bien on affirme avoir vu, le soir du jeudi, le nouveau croissant, ce qui
serait impossible puisque la lune se couche avant le soleil. Ou bien on
continuera le 30e jour de chaabane et ils
commenceront le jeûne en même temps que nous, c'est-à-dire le samedi 27 mai.