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Près de 4.000 morsures enregistrées, chaque année: Les chiens errants envahissent les cités de Maraval et Yaghmouracène

par J. Boukraa

Près de 4.000 cas de morsures de chiens errants sont enregistrés, par les différents services d'épidémiologie et de médecine préventive, à Oran, chaque année.

A Oran les chiens courent, toujours, dans les rues. Ces derniers jours, les cités de Yaghmoracen et Maraval, sont envahies par des hordes de chiens errants qui ne cessent de semer la panique parmi les habitants et les enfants. Ces bêtes rodent, en toute tranquillité, à proximité des écoles. Les chiens errants, une fois de plus, ont établi leurs quartiers dans ces cités, poussant leurs stridents aboiements à la tombée de la nuit et au petit matin. Les citoyens ne cachent pas leur exaspération face à ce retour non souhaité. Personne n'admet, sous aucun prétexte, que les campagnes d'abattage occasionnelles ne donnent pas les résultats escomptés, ajoutant qu'il leur faudrait agir en profondeur pour éradiquer ce phénomène qui prend de l'ampleur, aussi bien au centre de la cité que dans des différents quartiers. Les rares camions de capture des chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger. Quand on sait que le vaccin rabique à usage humain coûte 6.336 DA, la meilleure solution est la prévention. Il y a lieu de savoir que ces chiens sévissent surtout dans des endroits ou ils trouvent de la nourriture et particulièrement, à proximité des décharges d'ordures.

«Même si dans la plupart des cas ces chiens sont inoffensifs, il n'en demeure pas moins que le risque est là. Nous ne sommes pas à l'abri d'une attaque ou d'une morsure», dira une dame qui habite le quartier Maraval. En effet, les morsures de chiens se font très fréquentes et dans la plupart des cas les victimes sont obligées de subir des soins appropriés dans les structures de santé spécialisées. Outre le fait que ces chiens peuvent être vecteurs de maladies transmissibles suite à une morsure, ces derniers constituent, également, un risque sanitaire et de santé publique, vu que bien souvent des chiens errants meurent et sont laissés à l'abandon, durant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

Le manque de moyen intensifie, ainsi, en difficulté la tâche des agents chargés de la capture qui sont particulièrement, exposés au risque d'attaque et de morsures.. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée, chaque année, par la DSP, dans le cadre du programme de la lutte antirabique. Un budget qui pourrait être injecté dans d'autres projets de développement du secteur et l'amélioration de prestation, dans les structures de santé, si le problème des animaux errants a été, sérieusement, pris en charge.