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Constantine - Université «2» A. Mehri: Les «femmes pionnières» à l'honneur

par Abdelkrim Zerzouri

«La femme n'a pas le droit, aujourd'hui, de parler de marginalisation », a estimé M. Latrèche, recteur de l'Université ?2' Abdelhamid Mehri, lors de son allocution, à l'ouverture de la conférence nationale sur « les femmes pionnières », organisée par le département des Sciences humaines et sociologiques, en collaboration avec le Laboratoire ?Lasems' (groupe de recherche : femmes et société). Etayant ses propos avec des chiffres révélateurs sur les statistiques des étudiants. « Les vingt dernières années, la proportion étaient de 60 % d'étudiantes et 40 % d'étudiants, et ces 3 dernières on enregistre 70 % d'étudiantes et 30 % d'étudiants », soutiendra-t-il. Mieux encore, dira-t-il, « nous avons organisé, ces derniers jours, un concours pour une formation à l'étranger et les résultats ont donné 80 % de lauréates et 20 % de lauréats.

C'est dire que la femme investit le champ universitaire avec force, et c'est à partir de ce stade qu'elles peuvent prétendre à tout, absolument tous les domaines d'activité. Nous sommes en 2017, et la situation n'a pas toujours été aussi reluisante pour les femmes durant les temps passés, ces temps marqués, justement, par des femmes qui ont su braver le destin et s'affirmer dans des domaines jusque-là considérés comme exclusivité masculine. Elles sont les femmes pionnières parce qu'elles étaient là avant toutes les autres. Elles ont ouvert la voie devant la gent féminine pour devenir, aujourd'hui, majoritaire de par le nombre sur les bancs des universités. Ainsi, tour à tour, les communications données, lors de cette conférence, ont évoqué ces femmes qui étaient les premières à défricher le terrain pour la femme algérienne. Mme Benyahia Mechiche Rachida, la présidente du comité d'organisation de la conférence, parlera de la première femme algérienne médecin, et d'autres évoqueront à travers leurs communications les femmes qui ont marqué leurs époques d'une empreinte indélébile, par leur force et leur courage d'investir des créneaux « réservés » à l'homme. De « la trajectoire des femmes pionnières dans le mouvement national », passant par Assia Djebbar, Ahlem Mosteghanemi et l'artiste Baya, à Hassiba Boulmerka et à Behaz Fethia ou l'histoire passionnante de la vie de la première femme dans une tour de contrôle aérienne au sud algérien, les intervenants ont tenté de rendre hommage à ces femmes pionnières qui ont, après tout, donné un second souffle à l'Algérie toute entière, dans pratiquement, tous les domaines.