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Constantine - Nouvelles tensions à l'UGTA

par A.El Abci

La grogne refait surface à l'Union de wilaya UGTA. En effet, une conférence de presse a été organisée hier au bureau de l'union locale Ouest (U/LO), regroupant ses cadres et les membres des sections syndicales en présence de responsables d'autres unions (Est, Centre, El-Khroub et Hamma-Bouziane), où le secrétaire général de wilaya, M. Rahma, a été accusé de tous les maux dont souffre le syndicat local.

Dans une lettre envoyée au secrétaire général de la centrale syndicale et au wali de Constantine au nom des unions locales en question, il est expliqué que la commission exécutive de l'union de wilaya de l'UGTA de Constantine, réunie en date du 16-2-2016 avait retiré sa confiance au SG /W, Boudjemaa Rahma, et ce en conformité avec l'article 91 du règlement intérieur de la centrale syndicale, et se trouve donc suspendu en attendant la décision du secrétariat national.

Cependant, malgré cette décision prise par 39 des 51 membres de la commission exécutive, le SG/W continue à travailler et surtout à créer des sections syndicales et en tenant des congrès de wilaya parallèles. Situation qui n'a pas manqué de transformer le syndicat en un foyer de tensions et de conflits entre les travailleurs, menaçant jusqu'à la stabilité sociale, «surtout que nous sommes à la veille des élections législatives», rappelle-t-on. Aussi, les cinq unions locales «se démarquent-elles de ces agissements et de tout ce qui peut en résulter comme troubles ou violences». De même, elles considèrent «toute décision prise par le SG/W, Rahma, nulle et non avenue». Des voix dans la salle ont réclamé d'en finir avec cette situation par des actions plus musclées pour se faire entendre. Pour sa part, le SG/W, a déclaré qu'il est toujours à son poste et exerce toutes ses prérogatives le plus normalement du monde, car reconnu par la centrale syndicale ainsi que ses fédérations, alors que «ces gens ont été suspendus et même si deux d'entre eux ont été réhabilités en tant que militants, cela ne change rien à l'affaire». Revenant au retrait de confiance, il dira que cela s'est fait au cours d'une réunion clandestine d'une part, et sans le OK de l'union de wilaya qui est seule à avoir le droit de convoquer le conseil syndical par le biais du SG, ou par la centrale syndicale, d'autre part. Et la réunion est donc illégale, estime-t-il. Toute cette agitation, a-t-il considéré, «cache mal une manœuvre politicienne engagée en désespoir de cause par certains qui veulent rebondir sur la scène locale en utilisant l'UGTA».