Des retraités de la garde communale ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour demander la reconnaissance de leurs sacrifices durant la décennie noire, l'augmentation de la pension et la priorité dans l'accès au logement social.

Selon leur représentant, M. Samir, «nous sommes les plus méprisés et surtout dans cette wilaya de Constantine. Figurez-vous, dira-t-il, qu'après plusieurs années passées dans les montagnes à combattre les terroristes, nous nous retrouvons maintenant à la retraite, mais avec des pensions de 20.000 et 22.000 dinars par mois, montant dérisoire et insuffisant pour faire vivre son homme.

En plus et c'est malheureux à dire, il n'y a même pas égalité entre les retraités de la garde communale entre les wilayas, ceux de Constantine sont les moins payés. Pour quelles raisons, on ne sait pas. Et lorsque nous le demandons, on nous répond un peu n'importe quoi et toujours de façon évasive.

Le problème est posé aux ministères de l'Intérieur et de la Défense depuis 2012 où nous avons eu des promesses que la question sera réglée, mais sans résultat papable jusqu'à présent», dira-t-il. Il ajoutera que devant le silence des autorités, nous avons organisé ce sit-in de protestation pour leur rappeler notre cas et les inviter à prendre au sérieux nos demandes, car nos pensions ne nous font plus vivre décemment. Cependant, nous réclamons outre la valorisation de notre pension de retraite, la reconnaissance officielle par les autorités de ce que nous avons fourni comme sacrifice. Nous réclamons aussi une prime pour cause de dissolution du corps de la garde communale en 2012, de même qu'une prise en charge médicale égale à celle des retraités des corps de sécurité, police, gendarmerie et armée, qui étaient nos compagnons dans la lutte contre le terrorisme». Reçus par le chef de cabinet du wali, les protestataires lui ont remis leur requête à transmettre à qui de droit.