L'APC de Constantine a tenu hier sa 2ème session extraordinaire, de l'année en cours. Elle sera consacrée à l'approbation de marchés, programmée à la précédente session ordinaire, mais dont le vote a été reporté. Mais ce qui a fait débat c'est le milliard de centimes octroyé à une association culturelle, alors que d'autres associations qui se meurent carrément, continuent à vivre leur calvaire dans l'indifférence de l'APC, selon des élus.

Le maire s'est défendu en disant que c'est une histoire qui remonte à la précédente mandature et qu'il n'a fait qu'hériter de ce dossier, pour ce qui le concerne et dans cette affaire il n'a fait que signer la subvention. Mais, dira-t-il, «j'ai déposé une plainte contre l'association en question pour qu'elle rembourse la somme dont elle a bénéficié». Questionné par des élus sur ce dossier, le maire a répondu que l'affaire est entre les mains de la justice et qu'il y a lieu d'attendre pour d'éventuels développements et qu'il n'a rien à ajouter. Mais selon des élus, ce dossier n'est pas pour autant clos. D'autant que certains réfutent les explications du maire en soulignant que lui-même était plaignant dans l'affaire de la subvention (18 milliards de centimes, 2 milliards restant à réaliser) accordée aux associations par l'ex-maire (affaire toujours pendante), dont la délibération a été annulée par la tutelle, et que par-dessus tout, on ne peut pas croire qu'il ait signé un mandat d'un milliard de centimes sans être au courant de ce qu'il fait et revenir aujourd'hui dire qu'il ne savait pas et qu'il a engagé des poursuites pour restituer cet argent.

L'argent est, du reste, impossible à restituer puisqu'il a été utilisé par l'association dans un cadre réglementaire.

Quoi qu'il en soit, pour en revenir à l'ordre du jour de la session, l'éclairage public des cités de Sakiet Sidi Youcef, Bab El Kantara etc. qui a été retenu par la direction de la maintenance, a fait également jaser. Des élus ont contesté le choix en faisant valoir que d'autres cités sont beaucoup moins loties en la matière, à l'instar de Zaouche, El Gammas.

Pour le directeur ce sont des visites sur site qui ont montré une insuffisance patente de l'éclairage ainsi que l'état de vétusté des poteaux électriques qui menacent de s'effondrer à tout moment, qui ont aidé à cette décision. «C'est au vu de cette situation que nous avons décidé de la mise à niveau de ces cités avec un montant de plus de 9 milliards de centimes», dira-t-il. Le transfert de près de 10 milliards de centimes, argent non dépensé par la direction des réalisations, à l'entreprise Edevco, chargée des espaces verts, a prêté à débat et a été vite voté après. Il en a été de même pour le transfert d'aspirateurs géants au profit d'une entreprise communale et des travaux d'assainissement du lotissement Bachtarzi.