Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

L'Intersyndicale réitère ses doléances: Une marche nationale le 1er Mai à Bejaïa

par Moncef Wafi

L'Intersyndicale autonome de la Fonction publique se rappelle au bon souvenir du gouvernement, à travers un communiqué, en date du 1er avril, où il est, notamment, question de continuité du combat syndical pour la protection des acquis des travailleurs, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Le document revient sur les principales doléances de l'Intersyndicale à savoir : la retraite, le code du travail et le pouvoir d'achat. Le communiqué, en question, sanctionne la réunion des syndicats autonomes, tenue ce samedi, au siège du CLA, pour étudier la situation actuelle et définir les perspectives futures du mouvement. Il est, ainsi, fait état du satisfecit de l'Intersyndicale par rapport au processus de collecte de signatures pour le rejet de la nouvelle loi sur la retraite et l'accent mis sur la nécessité de poursuivre l'engagement jusqu'à atteindre l'objectif désiré.

Ce point d'achoppement, entre les syndicalistes et le gouvernement, est considéré comme l'une des premières revendications syndicales et l'abrogation de la retraite anticipée, pensée comme un acquis des travailleurs, avait mis le feu aux poudres et pousser le monde du travail à se mobiliser. En novembre dernier, il aura fallu l'intervention personnelle du président de la République pour que le Parlement n'adoube pas, en totalité, la nouvelle loi sur la retraite, objet de toutes les controverses et qui a poussé l'Intersyndicale autonome de la Fonction publique à la grève. Les députés avaient ainsi adopté, à la majorité, un amendement verbal présenté par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, au projet de loi, relatif à la retraite «sur instruction du président de la République Abdelaziz Bouteflika». Cet amendement concerne les salariés qui ont cumulé 32 ans de service et qui peuvent prétendre à la retraite, sans condition d'âge. Une dérogation temporelle, puisqu'elle ne court que sur deux années, qui devra atténuer, dans un premier temps, les conséquences des nouveaux textes de loi sur les salariés. Le communiqué de l'Intersyndicale de samedi rend, également, hommage à la position de certains groupes parlementaires pour leur participation à la pétition envoyée au Conseil constitutionnel pour invalider la nouvelle loi sur la retraire. Le document syndical évoque, aussi, la journée d'études, prévue le 8 avril prochain, autour du projet de loi sur le travail. Et face à l'intransigeance des pouvoirs publics et la fermeture des portes du dialogue, avertit l'Intersyndicale, une marche nationale sera organisée le 1er Mai, à 10h, dans la wilaya de Bejaïa.

Pourtant, on avait cru, un moment, que le dialogue entre les deux parties avait été initié à travers la rencontre entre le ministre du Travail et les syndicats autonomes. Un rendez-vous qui a fait penser à une avancée dans la perception du partenariat social, une «reconnaissance du pluralisme intersyndical» comme l'avait suggéré Idir Achour, le porte-parole du CLA, ou une prise de conscience, quoique tardive mais, néanmoins, salutaire, du gouvernement d'inclure toutes les parties en jeu au dialogue avant de prendre une quelconque décision, mais qui a vite tourné au vinaigre. La dernière tripartie de Annaba d'où ont été exclus les syndicats autonomes, ramenait tout le monde au point de départ. Enfin, l'Intersyndicale a lancé un appel à l'ensemble du monde du travail pour s'engager dans la lutte et se rapprocher de leurs syndicats pour protéger leurs acquis.