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Bouira: La responsabilité médicale en débat
par Farid Haddouche
A l'initiative du Syndicat national des médecins libéraux
(SNML) de Bouira, la 1ère rencontre médicale vient de
débuter à la salle de conférences de la bibliothèque publique. Le thème
principal de ce symposium étant « La responsabilité médicale ». Dans son
allocution, le président du Syndicat national des médecins libéraux de la
wilaya de Bouira, le docteur Abdelkader Tafat, retracera les objectifs assignés à cette rencontre
qui sont, entre autres, la connaissance du syndicat nouvellement créé à
l'échelle nationale et la formation continue de qualité du médecin qui est tant
réclamée. « Bien que cette rencontre ne soit pas obligatoire, des médecins sont
venus de plusieurs régions du pays parce qu'elle a son importance. Aussi bien
sur le plan de la formation médicale continue qui connaît un essor remarquable ces
dernières années, que sur l'engagement dans un processus continu de mise à jour
de leurs connaissances ». A ce titre, nous apprenons que les thèmes choisis à
l'occasion de cette rencontre sont d'actualité et permettent des discussions
riches d'intérêts pour la famille des médecins. A l'exemple du « dossier
médical numérique » sur lequel est intervenu le docteur Boulahouache,
orthopédiste libéral, pour expliquer que l'outil numérique est une étape dans
le progrès du dossier médical et qu'il faut toujours s'améliorer. Pour « les
certificats médicaux », le docteur Tafat, qui a eu à
donner un aperçu sur ce sujet, a insisté sur l'importance du certificat médical
qui engage la responsabilité entière du médecin qui doit respecter
scrupuleusement les règlements de leurs rédactions. A cet effet, il rapportera
le cas des faux certificats dits de complaisance que malheureusement certains
médecins ont la fâcheuse manie de délivrer. Devant ce cas précis, le docteur Tafat soulignera : « La délivrance d'un faux certificat
médical est un délit grave, la législation et les instances pénales punissent
l'auteur d'emprisonnement et d'interdiction d'exercer, sans compter sa
traduction devant le conseil de l'ordre des médecins qui est habilité à le
sanctionner ». S'agissant des «obligations déontologiques : médecin-conseil,
médecin prescripteur», le docteur Benbraham,
président du Syndicat national des médecins libéraux, a démontré qu'il y a une
dissemblance entre le médecin de soins, le médecin-conseil et le médecin de
contrôle. Car pour lui, « le médecin de soins répond à une formalité
thérapeutique, contrairement au médecin de contrôle qui répond à une exigence
technique et existence compétente certaine sous-tendue par une formation
initiale et continue du praticien appelé à l'exercer ». Il s'interrogera, en
outre, sur l'utilité du médecin-conseil. « Le médecin-conseil pourquoi ? 5% des
recettes pétrolières sont injectées dans la recette de la Caisse nationale des
assurances sociales (CNAS), et on nous astreint maintenant à la réduction des
prescriptions des arrêts de travail que la CNAS juge complaisants ». D'autres
aberrations ont été citées par ce médecin très expérimenté dans la profession,
et il exhibera une ordonnance médicale prescrite en arabe. La responsabilité
incombe aux organismes habilités à veiller de manière rigoureuse sur la
constance de la profession médicale en proie au charlatanisme de tout bord, de
nos jours.
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