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Après les nombreux appels pour la délocalisation de «Souk Larbâa»: Le marché hebdomadaire de Maraval interdit

par K. Assia

Le marché hebdomadaire ou «Souk Larbaâ», du quartier de Maraval, a été interdit, hier, à la grande joie de nombreux habitants qui ont, toujours, dénoncé l'ampleur du phénomène de l'informel et ses nuisances, sur l'environnement.

Hier, de nombreux marchands de fruits et légumes ont été empêchés, par les forces de l'ordre qui se sont rendus à l'aube sur les lieux, afin d'appliquer la décision des services de la wilaya. Les riverains, notamment, les habitués de ce marché ont été surpris de constater que les commerçants ne s'étaient pas, encore, installés, alors qu'il était 7h passées. Toutes les ruelles qui étaient envahies, tous les mercredis, étaient désertes. Une mesure qui a été saluée par de nombreux riverains, notamment à l'approche de la saison estivale. A vrai dire, ils sont plus de 1.000 commerçants, à envahir les lieux, au point où certains passages piétons sont devenus une propriété privée. Les squatters n'hésitent pas à placer des troncs d'arbres, des pierres pour délimiter leur espace, au grand dam des riverains. Ce marché est devenu un véritable cauchemar pour les habitants, dénonce-t-on du côté des riverains. Rusés, ces commerçants viennent souvent vers 4 heures du matin pour s'y installer et exercer leur activité comme c'est le cas des bouchers clandestins qui abandonnent des carcasses, des abats, entre autres, une menace pour la santé des enfants et des familles qui résident tout autour. Une fois l'activité achevée, ces marchands informels n'hésitent pas abandonner leurs détritus, à même le sol, devant l'entrée de leurs blocs. En été comme en hiver, la situation est identique compte tenu, des désagréments occasionnés après la tenue de ce marché. A vrai dire ?Souk Larbâa' a atteint des proportions alarmantes puisque les marchands viennent de toutes les régions du pays pour dénicher un espace, vendre leurs produits et abandonner leurs détritus, au su et au vu, de tout le monde, sans se soucier du mal qu'ils engendrent, à la fois, aux agents de nettoiement, à la population et à l'environnement. Ils squattent rues, ruelles, espaces publics, trottoirs, alentours d'écoles, de mosquées et même des administrations pour s'adonner à cette activité qui paralyse, tout un quartier.

Les habitants suffoquent devant l'ampleur d'un tel phénomène. Les services du secteur urbain étaient presque impuissants face à un tel diktat, imposé par ces commerçants. A l'exception des moyens de collecte qu'ils mettent chaque après-midi de mercredi, pour le ramassage des ordures, ils ne peuvent prendre aucune décision pour déloger un tel marché vers un autre site. Face aux dégâts occasionnés, plusieurs correspondances ont été adressées aux services de la police et de la wilaya pour que des mesures soient prises pour mettre un terme à cette anarchie.