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Deux opérations de relogement à «Haouch 12» et des sinistrés toujours sur place ! Des familles exclues du relogement à Carteaux

par Sofiane M.

Les mystérieux critères d'attribution de logements sociaux, à Oran, sont parfois impénétrables. Une vieille bâtisse en ruine sise à la rue Djoundi Choukri Djillali, à Carteaux, (Es Seddikia) et appelée communément «haouch 12» a connu, ces trois dernières années, deux opérations de relogement, mais le plus étonnant et que des familles prioritaires au relogement qui résident, dans cet immeuble depuis 1963, ont été «injustement» exclues par les services concernés.           Il s'agit de quatre familles sinistrées qui disposent de tous les documents (contrats de location de l'OPGI, actes de vente des Domaines, factures d'électricité et d'eau), prouvant qu'ils habitent bien dans cette bâtisse depuis les années 60. «Le haouch 12» comme son nom l'indique abritait douze familles. Une première opération de relogement, en 2014, a bénéficié à 8 locataires. « Nous sommes restées quatre familles dans cette bâtisse et nous avons eu des engagements de l'ancien wali de nous reloger, dans les plus brefs délais.

La deuxième opération de relogement a bien eu lieu, mais cette fois-ci quatre indu-bénéficiaires qui ne résidaient pas dans notre «haouch» ont été relogés à notre place. Nous avons déposé des recours cependant rien n'a été fait pour nous reloger.

J'habite dans cette bâtisse, depuis 1963 et tous mes enfants y sont nés. Je dispose du contrat de location établi, en 1977, et d'un acte de vente (1997) et tous les documents nécessaires prouvant que je réside dans cette bâtisse.

Nous vivons en danger permanent dans cet bâtisse qui tombe quasiment en ruine», témoigne le vieux Eulmi Baghdad.

Ce vieil homme âgé de 86 ans est cas social extrême qui rêve d'un toit pour sa petite famille. Il vit le calvaire avec sa femme et son fils handicapé, dans cette bâtisse, classée vieux bâtis et qui risque de s'effondrer à tout moment.

Ce vieil homme qui a frappé à toutes les portes et entrepris toutes les démarches pour bénéficier d'un logement en vain, sollicite, désormais le chef de l'exécutif local pour se pencher sur son cas et celui de ses voisins. Il est à rappeler que cette habitation de type espagnol, construite dans les années 30, a connu, dans le passé, plusieurs effondrements partiels. Les premiers effondrements ont commencé en 1975 avant de prendre de l'ampleur ces vingt dernières années.