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Constantine - Cité Daksi Des commerçants se plaignent de l'informel

par A. E. A.

Les bénéficiaires des 50 locaux commerciaux et professionnels, réalisés dans le cadre du programme du président de la République, et situés à la cité Daksi Abdessalem, ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour protester contre la présence d'un marché informel de fruits et légumes, qui a contraint certains d'entre eux à fermer boutique, dénoncent-ils.

Selon leur représentant, M. Walid, «les locaux en question nous ont été attribués depuis 2009 pour des activités d'artisanat telle la plomberie, la couture, la coiffure pour dame et homme, ainsi que pour des professions de prothésistes, d'informaticiens et d'opticiens». Et de poursuivre que c'est «depuis pratiquement le début de notre installation, que des marchands informels de fruits et légumes ont squatté les lieux, générant saleté et déchets qu'ils laissent derrière eux». Les reproches faits à ces marchands ont trait également au bruit que «cette activité génère, à l'instar des querelles incessantes pour l'occupation des lieux, des cris à tue-tête pour vanter leurs marchandises, mais aussi des agressions et l'usage répété des gros mots, etc., qui font carrément fuir les clients», affirme-t-il. Et dans ce sillage, l'une des bénéficiaires de ces locaux fera savoir que cet état lamentable oriente de tout son poids l'attitude des clients, qui nous tournent le dos et particulièrement les activités dédiées à la gent féminine, comme la couture et la coiffure. En effet, les clients n'osent pas s'aventurer sur les lieux. En plus, affirme-t-elle, la majorité de ces commerçants informels sont bénéficiaires de locaux et de carreaux du projet de marché «hippodrome», situé dans une autre partie de la cité Daksi. «Certains d'entre nous, indique encore leur représentant, ont dû fermer boutique, car avec le manque à gagner, et le fait que les concernés doivent rembourser les crédits contractés auprès des banques et payer les impôts et autres redevances, il n'est plus possible de tenir le coup». Reçus par le chef de cabinet, les protestataires se sont vus priés de rédiger et de déposer plainte contre les commerçants informels.