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«Mes indépendances» Chroniques 2010-2016: Vente dédicace, jeudi, du nouveau recueil de Kamel Daoud

par K. Assia

  «C'est important pour moi de réussir sous les yeux des miens, je me suis fixé des règles et la première rencontre avec mes lecteurs sera, toujours, à Oran», a déclaré, jeudi, l'écrivain journaliste Kamel Daoud, lors de la présentation de son nouveau livre ?Mes indépendances' Chroniques 2010- 2016, à la librairie ?Livres Art Cultures' située en plein cœur d'Oran. Un recueil qui regroupe les principales chroniques du talentueux journaliste et écrivain qui, pendant 20 ans, a su exprimer ses engagements, ses enthousiasmes, ses états de lieux, ses coups de gueule et ses opinions, dans cette rubrique de ?Raina Raikoum' parue au journal ?Le Quotidien d'Oran'. « Je voulais offrir au lecteur une sorte de vision de ce que j'ai écris, pendant toutes ces années », a noté Kamel Daoud, précisant que ce recueil n'est pas un livre, au style propre du terme, mais un cliché. L'homme qui s'exprimait en marge de la vente-dédicace de son nouveau livre, dresse sans complaisance ni lyrisme, cette phase importante qui est de démontrer son souci d'être indépendant et d'être lui-ême. Du printemps arabe aux attentats de Paris, Bamako et Tunis, des élections présidentielles algériennes, à la crise des réfugiés, cette sélection de chroniques de Kamel Daoud, publiées ces six dernières années, laissent entendre une voix libre, dont l'audience ne cesse de s'étendre, dans le monde. Un exercice de style, un témoignage, un rappel sur nos cris ce qui résume, selon le conférencier, ce recueil de chroniques.

Kamel Daoud aime la réussite et qu'elle soit bien faite « J'aime garder le contrôle sur la parole pour éviter la polémique », a-t-il ajouté. « Je suis sorti de chez moi pour réussir et je me suis remis à l'écriture car j'ai retrouvé l'envie d'écrire » A une question relative à l'adaptation du roman Meursault, au théâtre et au cinéma, l'écrivain a exprimé son émotion et sa joie, à la suite de la présentation de la pièce en Allemagne, en France et dans d'autres pays. « La pièce a été jouée en six langues à Munich, c'est époustouflant !» a-t-il lancé. Pour ce qui est de l'adaptation du roman au cinéma, Kamel Daoud précise que le scénario a été achevé.

Interrogé par Hadj Miliani professeur de français à l'Université, sur les trois importants évènements qui l'on marqué, en tant qu'écrivain, notamment, lors de la remise du prix, la fetwa et l'affaire ?Cologne', l'écrivain journaliste souligne son envie de réussir précisant que la réussite n'est pas un traîtrise et affirme également qu'il est musulman « et personne ne peut m'arracher ça ».

Né en 1970 à Mostaganem, Kamel Daoud a été journaliste au ?Quotidien d'Oran', où il a longtemps été rédacteur en chef. Son premier roman, Meursault, contre-enquête (Barzakh et Actes Sud), lui a valu une reconnaissance littéraire internationale. Durant vingt ans, ses chroniques du Quotidien d'Oran ont été les plus lues d'Algérie. Son prochain roman est en finition.