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Au fil? des jours : Communication politique : nouvelles du Front ! (1ère partie)

par Belkacem Ahcène-Djaballah

Mercredi 4 janvier 2017 :

Amar Ghoul, l'ancien ministre des Travaux publics et des Transports, président du parti ?Taj, et acteur controversé du célèbre scandale de corruption de l'autoroute Est-Ouest, rend, dans la matinée, visite aux habitants de la rue Tanger, la plus populaire des rues d'Alger.

Il s'y est promené entre 11h et 12 h. Il a mangé dans un restaurant populaire de cette vieille rue. Et, l'ancien ministre, devenu sénateur, s'est même montré, très généreux. Selon la presse, là où il passait, il laissait derrière lui de gros billets pour des petites consommations, ne réclamant pas la moindre monnaie. «Gardez-tout», avait-il lancé à plusieurs propriétaires des échoppes de cette rue populaire... très connue par bien des responsables du pays... lorsqu' ils étaient étudiants ou chômeurs... en tout cas «fauchés».

Raison de la sortie de l'ancien ministre : calmer et détendre la rue algéroise ? Ou, redorer un blason bien terni à l'approche des élections législatives. L'argent, encore fois, nerf de la guerre ?

Jeudi 5 janvier 2017 :

Alors que Yahya Jammeh, le président gambien «battu» aux dernières élections présidentielles du 1er décembre ait refusé de l'être après avoir déclaré accepter le verdict populaire... au Ghana, lors de son discours à la nation, le président sortant du Ghana, John Dramani Mahama, exhorte ses compatriotes à se rassembler derrière son successeur, Nana Akufo-Addo. Il s'est dit heureux de quitter ses fonctions et de laisser son rival de longue date, prendre la tête d'une des démocraties les plus stables d'Afrique. Le Ghana est l'un des rares pays d'Afrique où les résultats de l'élection présidentielle n'ont pas été contestés, en 2016.

Vendredi 6 janvier 2017 :

Le nouveau classement d'Alexa, l'entreprise américaine qui fournit, régulièrement, des statistiques sur le trafic du Web mondial, une référence reconnue, internationalement, dresse la liste des sites Internet qui sont le plus consultés dans notre pays, selon un classement qui va 1 à 500. Un premier constat s'impose : les sites des médias traditionnels reculent significativement, comparés aux sites des médias en ligne qui trônent en haut du tableau.

Grande surprise, le premier «journal électronique d'information» est DjelfaInfo (12). Il est suivi, sans surprise, par les sites des grands journaux arabophones

Dans le haut du tableau, ce sont plutôt des sites internationaux qui occupent le podium tels que Google et YouTube ou Facebook. Par aileurs... les sites pornographiques dominent également ce classement et se retrouvent dans les meilleures places. A nous de savoir le pourquoi de tels comportements.

Les services de renseignement américains sont soit d'une naïveté déconcertante soit d'un grand machavélisme. Peut-être un mélange (détonant au final) des deux. Ils sont connus pour être les plus grands et les plus gros manipulateurs de l'information, pour la mettre, bien sûr, au service de leur pays et leurs intérêts, allant, bien souvent, au-delà des objectifs immatériels de l'action d'information et de désinformation, avec tous les dégâts (pour les autres, cela s'entend) que l'on connaît. C'est pour cela que les différents rapports (du FBI, de la CIA et de la NSA) sur les actions informatives «poutiniennes» (par le biais ent,re autres, d'Internet et des réseaux sociaux) sont assez surréalistes ; en raison de l'étonnement (relevant de la grande comédie) face à la «campagne d'influence» des récentes élections américaines et face à la découverte d'une «stratégie de communication». Et, pour bien enfoncer le clou, on nous parle de «méthodes soviétiques» utilisant,notamment, des «opérations clandestines, les médias d'Etat, des tierces parties et des utilisateurs de réseaux sociaux ou trolls». L'hôpital qui se moque de la charité ! Comme si, en matière de stratégie de communication, il y avait une méthode capitaliste (la bonne, évidemment) et une autre.... «soviétique» (la mauvaise évidemment). Comme si Internet avait été «inventé» par les Russes... La défaite électorale fait dire et écrire n'importe quoi ! La volonté de puissance, aussi.

Samedi 7 janvier 2017 :

Le racisme, à la mode ? Assurément, non ! Et pourtant. Quelques exemples : à peine élue Miss France 2017, la Guyanaise Alicia Aylies a dû subir des violentes attaques racistes sur les réseaux sociaux. Invitée sur un plateau de télévision, elle a expliqué avoir été depuis longtemps victime d'insultes à cause de sa couleur de peau.

«En étant juste Miss Guyane, j'avais déjà eu le droit à des propos racistes. On m'a déjà comparée à des singes, explique Alicia Aylies. On ne peut pas s'habituer à ça. Je m'attendais à être critiquée un minimum, mais pas à ce stade». On se souvient de l'épisode Taubira alors ministre de la Justice qui avait vu des propos racistes. Autre exemple, celui-ci américain, diffusé en direct sur Facebook, montrant un jeune homme blanc handicapé, attaché et bâillonné, torturé pendant des heures sous un flot d'insultes racistes et hostiles au nouveau président américain Donald Trump. Les quatre bourreaux sont des Afro-Américains, âgés de 18 à 24 ans.En Europe, tout particulièrement, dans certains pays de l'Est, le racisme est à son apogée, visant, cette fois-ci, ou prenant pour «excuse» les migrants... tout particulièrement de confession (réelle ou supposée) musulmane. Chez nous, après les migrants noirs (qui continuent à subir quotidiennement les quolibets ), ce sont des Chinois qui ont été, récemment, pris pour cible par des individus en vue de les dépouiller de leurs biens...La multiplication des actes et propos racistes, parfois anodins, démontrent que le phénomène n'a pas été créé récemment, par des «politiciens» en mal de notoriété et à la recherche de «voix». Il a été, tout simplement, et c'est là le grand drame, «libéré» (Thomas Snégaroff, USA)... par des politiciens s,ans foi ni loi. Une fois de plus, une fois de trop.

Dimanche 8 janvier 2917 :

Ali Dilem, le journaliste-caricaturiste qui n'est plus à présenter est fait... offficier des arts et des lettres. Dix ans après avoir été fait Chevalier du même Ordre. Je crois que Beyouna (comédienne et chanteuse) a, aussi, il y a peu, reçu un insigne. Et, ce ne sont pas les seuls créatifs exerçant, tout ou partie de leur temps à l'étranger. Voilà donc, qui récompense, immatériellement, les artistes qui se sont distingués par leur travail et leur talent, dans le domaine de la Culture, de la Communication et des Arts. Voilà aussi, ce qui ne manque pas de faire grincer les dents de ceux qui n'aiment pas... la France, car figurez-vous que les dites récompenses sont françaises. Eh, oui !La nature a horreur du vide.

Mardi 10 janvier 2017 :

Dans son discours d'adieu, Barack Obama, 55 ans à peine, a exhorté, depuis Chicago, les Américains à être des acteurs du processus démocratique alors qu'il s'apprête à céder la place à Donald Trump, le 20 janvier.

Barack Obama a conclu son discours d'adieu, dans la soirée du mardi 10 janvier, par un «Yes we did» (Oui, nous l'avons fait», allusion à son célébrissime slogan de campagne «Yes we can»).«La démocratie peut flancher lorsque nous cédons à la peur», a-t-il mis en garde «notre démocratie est menacée, à chaque fois, que nous la considérons comme acquise», a-t-il insisté, soulignant que la constitution américaine, «remarquable cadeau», n'avait aucun pouvoir en tant que telle. La question raciale reste un sujet qui divise en Amérique. Car la question raciale reste «un sujet qui divise» en Amérique, a-t-il dit. «La première fois que je suis venu à Chicago, j'avais un peu plus de 20 ans, j'essayais de comprendre qui j'étais, j'étais à la recherche d'un but dans ma vie», a-t-il lancé, devant une foule enthousiaste. «C'est ici que j'ai appris que le changement ne se produit que si des gens ordinaires s'impliquent, s'engagent et se rassemblent pour l'exiger. Après 8 ans de présidence, j'y crois toujours !». Un appel à la résistance citoyenne ?

Mercredi 11 janvier 2017 :

Il n'a pas changé ! Malgré l'élection, malgré les polémiques et malgré l'investiture qui approche, Donald Trump a livré une première conférence de presse hallucinante, loin de son discours de gagnant, en novembre, où il apparaissait apaisé. Des invectives, des effets de manche, des déclarations grandiloquentes, voire mégalo... Le président élu a retrouvé ses accents de campagne. Il faut dire qu'il a dû répondre à une multitude de questions embarrassantes, sur la Russie, les informations compromettantes sorties, le jour même, ses affaires et ses impôts... Donald Trump a répondu, dans une ambiance tendue. Le milliardaire s'en est, violemment, pris aux médias, dont certains, pour lui, sont devenus spécialistes «en fake news (de fausses informations)». : BuzzFeed est qualifié de poubelle («Tas d'ordures sur le déclin», car le site a publié, mardi, un dossier de 35 pages concernant des liens supposés qu'il entretiendrait avec la Russie). Et, il a refusé de prendre la question de l'un des journalistes de CNN (il s'en s'en est pris de façon virulente au journaliste de la chaîne, Jim Acosta: «Non, pas vous. Votre organisation est horrible. Taisez-vous! Non, je ne vous donnerai pas de question», a-t-il lancé au journaliste en accusant la chaîne de produire de «fausses nouvelles»). Mais, il sait qu'il ne peut rien faire contre : «Il faudra vivre avec ça», regrette-t-il. ll a également expliqué que la polémique sur ses impôts n'intéressait pas les Américains, mais seulement les journalistes.

Jeudi 12 janvier 2017 :

Les Algériens ne pourront pas voir les rencontres de l'équipe nationale de football sur les écrans de leur T0élévision nationale. En effet, l'Etablissement public de télévision (EPTV) fait savoir, dans un communiqué, qu'il ne sera pas en mesure de diffuser les matches de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2017), en raison, avance-t-il, des coûts en «perpétuelle augmentation» des droits de retransmission».

Le groupe qatari beIn Sports, détenteur des droits de diffusion des matchs de la CAN 2017, pour la région Mena (il les a acquis auprès du groupe Lagardère, propritéiare exclusif via Sportive jusqu'en 2028), a exigé des prix exhorbitants (130 milliards de cts, pour seulement 10 matches et 35 millons d'euros pour le tout ). L'EPTV a dénoncé, dans son communiqué, «l'attitude incompréhensible du détenteur de ces droits». Le même organisme prive «les téléspectateurs, en Algérie et dans toute la région, de suivre les matches de leurs équipes nationales», accuse la même source.

Malgré tous les efforts déployés pour trouver un terrain d'entente, entre les différentes parties, L'ENTV dit avoir été surprise par les montants «dorénavant exigés et atteignant des sommets jamais égalés» pour une manifestation sportive organisée, en Afrique. Les téléspectateurs algériens sont donc contraints de subir le diktat de l'opérateur qatari beIn Sports qui impose sa volonté à des Etats. En fait, un chantage qui ne dit pas son nom... d'autant que par le passé, l'Algérie a été assez généreuse, en acceptant presque toutes les conditions financières imposées par la chaîne qatarsie qui compte se «requinquer», grâce au Trésor algérien. Pourvu que cette fois-ci le chantage ne paie pas. Et, «à la guerre comme à la guerre», les Algériens trouveront bien la solution pour suivre les rencontres... et les cafés et les salons de coiffure retrouveront les chaleurs et les bruits de la convivialié d'antan.

Le pays qui emprisonne le plus de journalistes (plus d'une centaine de journalistes croupissent en prison), selon Reporters sans frontières (RSF), la Turquie, fête, cette semaine, la «Journée des journalistes», censée souligner les droits des journalistes et autres travailleurs des médias, depuis 1961.

« Alors que la liberté des journalistes s'agrandit, la démocratie de notre pays devient plus puissante », a déclaré le président Recep Erdogan, dans un communiqué

Selon l'Association des journalistes turcs, l'an dernier seulement, 780 journalistes se sont vus retirer leur carte de presse officielle et 839 journalistes ont fait l'objet d'accusations officielles. Sans commentaire ! De toutes façons, on connaît la musique.

Vendredi 13 janvier 2017 :

Confusion autour d'une correspondance «urgente» du ministère du Commerce, en date du 9 janvier 2017, qui demandait aux directeurs régionaux de «surseoir» à l'application d'une instruction ministérielle émise le 26 décembre 2016 ( qui permettait, alors, aux opérateurs économiques de réaliser l'étiquetage des produits importés en langue arabe, sur le territoire national... au lieu que cela se fasse à l'étranger pour un coût global de près de 600 millions d'euros... un chiffre de 2016).

La première instruction appliquée aurait encouragé de nouveaux segments d'activité, créé des emplois et ouvert les perspectives de nouveaux métiers. La peur de blocages dûs à l'impréparation locale, la bureaucratie ayant confondu vitesse et précipitation ? La pression de lobbies bien en place à l'extérieur ?... Ce qui est sûr, c'est la méconnaissance quasi-totale de l'importance des processus d'information (dont la commerciale) ou plutôt un mépris pour un pan essentiel que l'on croît secondaire et traité toujours en dernière minute ou en catastrophe. Un grand et coûteux écart qui n'améliore pas le «climat des affaires» déjà mal en point... Ajoutez-y les «erreurs de calculs », relevés sur la dernière loi de Finances....

Samedi 14 janvier 2017 :

Le ministère de la Défense nationale a annoncé, vendredi 13 que des détachements de l'armée sont intervenus dans deux communes de la wilaya de Tizi Ouzou, pour la réouverture des routes fermées après les chutes de neige.

Bien sûr, il y en a qui trouvent toujours à redire... Soit l'ANP «en fait trop», soit elle «en fait peu» . Oubliant que de telles interventions relèvent bien plus de la mission de «service public» et non du «sécuritaire». Et, toute information sur le sujet ne peut être que la bienvenue, car ne relevant aucunement, de la «propagande» mais de la simple communication.

Lors de la réunion des mouhafadhs FLN, au siège du parti, le SG, Djamel Ould Abbès, a rappelé que le FLN est une force politique en Algérie. « Le FLN est le parti majoritaire, il est le parti de l'Etat, il est la colonne vertébrale de l'Etat, le FLN c'est l'Etat». Voilà donc dégagé l'axe stratégique de la campagne électorale des élections législatives prochaines. Le premier «reste» va suivre, avec, tout de suite, une avalanche «d'adhésions» de «personnalités», d'organisations et même de partis politiques qui vont, soit s'intégrer soit soutenir. Le second «reste»- la campagne en elle-même, est plus facile, avec pour slogan, l'habitulel : «tous avec le programme du Président A. Bouteflika».

Le FLN, c'est l'Etat, on n'en doute pas ; c'est son choix ! Reste à savoir si l'Etat est,totalement FLN. Pas sûr...plusieurs de ses éléments humains (l'Etat) étant soit RND, soit RCD, soir FFS, soit PT, soit MSP... soit... ce qui ne va pas faciliter les opérations, avec ou sans majorité.... L'histoire très récente du pays nous l'a prouvé.

Dimanche 15 janvier 2017 :

Hamid Grine, le ministre chargé de la Communication, assure que l'Algérie avait une stratégie pour régler le problème des chaînes de télévision, émettant depuis l'étranger et attaquant l'Algérie. «C'est un problème diplomatique avec les pays où se trouvent ces chaînes», a indiqué le ministre de la Communication, en marge d'une visite de travail à Tlemcen. «Nous avons tenu une réunion ministérielle restreinte et nous avons parlé de ces chaînes qui se trouvent à l'étranger et insultent et attaquent l'Algérie. Il n'y a pas seulement El Magharibia (chaîne islamiste d'opposition et bien plus, émettant de Londres). Nous avons une stratégie pour régler ce problème», a-t-il assuré avant de reconnaître la difficulté rencontrée vu qu'il s'agit d'un média étranger. Elémentaire !

L'ARAV n'y est pas allée par quatre chemins. Son dernier communiqué sur le traitement des faits religieux par les médias audiovisuels nationaux est plus que clair. Il était temps car constatant que la spriritualité est très souvent absente de nos programmes religieux», il ne faut pas «accepter que l'on puisse s'arroger le droit d'abrutir la société algérienne, fut-ce par la religion». Une intervention bienvenue... tout en espérant qu'il n'est pas top tard

Lundi 16 janvier 2017 :

Huit individus ultra-fortunés détiennent autant de richesse que la moitié, la plus pauvre de la population mondiale, selon un rapport publié par l'ONG britannique Oxfam, à la veille du Forum économique mondial qui s'ouvre, mardi à Davos.L'Américain Bill Gates avec 75 milliards de dollars, l'Espagnol Amancio Ortega, l'Américain Warren Buffet, le Mexicain Carlos Slim, les Américains Jeff Bezos, Mark Zuckerberg, Larry Ellison et Michael Bloomberg cumulent une fortune estimée à près de 426 milliards de dollars, d'après le rapport intitulé : «Une économie au service des 99%».

Selon l'ONG, au rythme actuel de l'enrichisement, le premier «super-milliardaire» du monde pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars, dans 25 ans à peine.

Heureusement, il y a des fortunes qui fondent. Hélas, c'est surtout en Afrique. Ainsi, le magazine américain Forbes a classé les cinq plus gros perdants: 1-Aliko Dangote (Nigeria). La fortune de l'homme le plus riche d'Afrique est passée de 17,2 milliards de dollars, au 31 décembre 2015, à 12,4 milliards de dollars, une année plus tard, soit une baisse de 4,8 milliards. 2- Femi Otedola (Nigeria,). Le magnat nigérian du pétrole a vu sa fortune tomber à 375 millions de dollars à fin 2016 contre 1,8 milliard de dollars une a,nnée plus tôt. 3- La fortune de Youssef Mansour (Egypte) a fondu de 550 millions de dollars, en une année, pour s'établir à 1,15 milliard de dollars, à fin 2016. 4- La fortune de Christo Wiese (Afrique du Sud) a chuté à 5,7 milliards de dollars, à fin 2016, contre 6,2 milliards de dollars, une année plus tôt. 5- Onsi Sawiris (Égypte). Après avoir atteint 1,5 milliard de dollars au 31 décembre 2015, sa fortune s'est établie à 1,03 milliard une année plus tard.

Mardi 17 janvier 2017 :

La France pille, chaque année, 440 milliards d'euros aux Africains, à travers le franc CFA, selon un journal allemand. «Le gouvernement français recueille, auprès de ses anciennes colonies, chaque année, 440 milliards d'euros de taxes. Le franc CFA est la dénomination de la monnaie commune de 14 pays africains, membres de la Zone franc. Cette monnaie qui constitue un frein à l'émergence de ces pays a été créée en 1945, date où la France a ratifié les accords de Bretton Woods et procédé à la mise en oeuvre de sa première déclaration de parité, au Fonds monétaire international (FMI). Cela s'appelait à l'époque «Franc des colonies françaises d'Afrique». En vertu de cette loi, 14 pays africains sont encore obligés de stocker environ 85% de leurs réserves, en devises à la Banque de France, à Paris. Ils sont, sous le contrôle direct du Trésor français. Les 15% des réserves ne suffisant pas à leurs besoins, ils doivent emprunter des fonds supplémentaires du Trésor français, au prix du marché. Depuis 1961, Paris contrôle toutes les réserves, en devises étrangères, du Bénin, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Côte-d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Congo, Guinée équatoriale et le Gabon.

Parution du dernier ouvrage de Thomas Guénolé «Islamo-psychose, pourquoi la France diabolise les musulmans» (Fayard) . Le politologue français décrète l'état d'urgence dans une France qui est «en train de perdre pied dans son rapport à la minorité musulmane». Il explique comment et pourquoi la France a fait de cette minorité un bouc émissaire de ses propres turpitudes et s'attaque à ceux qui, comme Gilles Kepel, nourrissent cette diabolisation.

C'est le premier qui a parlé qui a raison. Il s'agit, en l'occurrence, du président chinois, XI, qui, dans dans son discours d'ouverture du Forum économique mondial (Wef) de Davos, a affirmé qu «cela ne sert à rien de blâmer la mondialisation» pour les problèmes (chômage, migration, crise financière...) de la planète. «Toute tentative de stopper les échanges de capitaux, technologies et produits (...) est impossible et à rebours de l'Histoire»

Le président du Haut Conseil islamique, un très brave homme au demeurant, ancien ministre des Affaires religieuses, s'exprimant au «Forum d'Echâab» (je crois même qu'il y a travaillé un court moment comme journaliste), au détour d'une phrase sur l'état de l'Ecole algérienne («pas sinistrée !»)...a lancé un pavé dans la mare en revenant sur l'assassinat de Mohamed Boudiaf... : «Ce sont ceux qui l'ont ramené qui lui ont fait dire que l'Ecole algérienne est sinistrée. Et, quelque temps après, ils l'ont assassiné». Propos qui relancent la polémique sur les tenants et aboutissants du drame de Annaba.....et qui remettent sur le tapis le rôle et les missions de responsables d'institutions comme le HCI, entre autres. Cheikh Bouamrane, en son temps, avait l'air de bien les connaître et de les maîtriser. ..Ah, on a oublié que le président du HCI a été directeur de l'Education nationale de la wilaya d'Alger, durant assez longtemps.

Mercredi 18 janvier 2017 :

Deux députés français, un ancien ministre socialiste (de Mitterand) et un député républicain présentent à la commission des AE de l'Assemblée nationale française, un «rapport d'information sur la coopération européenne avec les pays du Maghreb»... établi, disent-ils, suite à une mission de six mois ( ?!... six mois pleins, ce qui fait un séjour de 180 jours et on en aurait entendu parler ou alors seulement quelques «maraudes» tout au long des six mois ?) .Pour eux, l' avenir est tout noir... avec une «révolution des ventres» qui pourrait se produire, avec..avec...Tout un lot de diagnostics négatifs et accablants... qui tranchent avec les «discours policés et les déclarations d'intentions protocolaires, entendues ça et là». «Mensonges de députés !», titre un de nos quotidiens. Ou, peut-être un mauvais «accueil». Ou, alors, une démarche de «chantage» sentant fort le (prix et approvisionnement ) gaz... Pas loin de la vérité ! Ah oui ! le sieur Glavany, après avoir évoqué l'état de santé des présidents tunisien et algérien, a ensuite encensé le roi Mohamed VI, décrit comme «courageux» et «visionnaire». Tout en «osant» faire ce qui semble être une révélation : «Je ne suis pas porteur de secrets médicaux mais tout le monde sait qu'il est atteint d'une maladie à l'évolution lente; qu'il est soigné à coups de cortisone...»

Au moment où la France est en train d'affiner (depuis 2010) sa «stratégie d'influence» au Maghreb, voilà donc un «rapport» qui risque de plomber le cours des choses.

Dimanche 22 janvier 2017 :

Après une ultime journée de tractations, Yahya Jammeh a, enfin, pris l'avion. Le pays tourne donc la page sur 22 ans de dictature. Faire partir un Chef d'Etat, au pouvoir depuis vingt deux ans, persuadé d'avoir gagné les élections du 1er décembre, dont il a contesté les résultats, et considère être la victime d'un complot de l'étranger et de l'hostilité de la presse étrangère, ce n'est pas facile... Heureusement, il y a la «confiance» avec les deux présidents médiateurs, Alpha Condé et Mohamed Ould Abdelaziz... et, surtout, les milliers d'hommes de la Cedeao, attendant d'intervenir militairement . Les exigences de Jammeh étaient, dit-on, multiples, concernant ses biens et sa sécurité. Il part donc, tranquille pour lui et ses proches, et même pour ses partisans... C'est, en même temps, le retour au pays de plus de 25.000 Gambiens réfugiés au Sénégal, suite à la crise et au refus inattendu de Jameh d'accepter sa défaite électorale. Hélas, ils vont trouver un pays vidé de ses sous... certainement par le dictateur déchu qui a «organisé» son temps pour se préparer un «exil» doré.

Lundi 23 janvier 2017 :

Le chiffre du jour. Fourni par Younès Grar, l'expert en TIC. Le nombre d'Algériens utilisateurs du réseau Facebook dépasse les 17 millions (67% d'hommes et 33% de femmes).... dont 90% sont âgés de moins de 35 ans. You tube est suivi par 10 millions de personnes et Twitter par 4 millions. C'est beaucoup ? C'est peu ? C'est grave ? C'est prometteur ?....Ce qui est certain, c'est qu'il est, sinon impossible, du moins plus que difficile de lutter contre la vague, d'autant que les Algériens passeraient plus de trois heures, par jour, sur Internet. La solution... réclamée depuis des années : créer du contenu.

Une idée de Grar «pour lutter contre les idées intégristes sur le Net» : l'exploitation de la Toile par les milliers d'imams exerçant en Algérie. Faudrait-il, encore, que nous ayons des imams et des cheikhs enseignant le Coran «monter sur une moto pour bouger et faire bouger» (phrase empruntée à Mouloud Kacem Nait Belkacem, cité par Larbi Ould Khalifa, dans son dernier ouvrage sur «les mutations socio-culturelles en Algérie»).

Mardi 24 janvier 2017 :

L'Algérie dans l'œil du cyclone. Comme si son élimination de la CAN 2017 (au Gabon, avec 2 nuls et une défaite) ne suffisait pas...Voilà donc la COFACE française qui classe l'Algérie dans la catégorie des pays à «risque élevé» (C), et Transparency International qui nous présente un classement international, en matière de corruption peu reluisant : 108ème ème place mondiale et 19ème place africaine et 10ème pour la région Mena. Pas de quoi pavoiser puisque le pays a reculé mondialement, de 20 places

Seule satisfaction, Mme Joan A. Polaschik, ambassadrice des Etats-Unis (qui sera, certainement, changée sous peu), qui n'a pas tari déloges sur la stabilité du pays.

Jeudi 26 janvier 2017 :

«Je suis fier qu'on m'appelle Bilal», a réagi avec humour, Benoît Hamon, lors de son meeting à Montreuil (Seine-Saint-Denis). «Un beau prénom» a-t-il ajouté tout en évoquant l'histoire de Bilal, «le premier muezzin du prophète» Mohammed (QSSL), suscitant les applaudissements de ses sympathisants. Le candidat à la primaire de la gauche a répondu au surnom que certains internautes proches de l'extrême-droite (ou proches de son rival de gauche) lui ont attribué, afin de dénoncer sa proximité présumée avec l'islam radical.

«Bilal Hamon», «Bilal, Bilal», a scandé le public. «Je suis fier qu'ils m'appellent Bilal, et je serais fier qu'ils m'appellent Elie, David, peu importe, mais tous ces noms qu'ils détestent, eux, les antisémites, eux les racistes, à qui nous ne laisserons ni la France ni la République», a-t-il répondu.

Après Ali Juppé et Farid Fillon ! Le traumatisme arabo-musulmen est véritablement profond.

Un revirement dicté par Mohamed VI. Le député socialiste français, Jean Glavany, co-auteur du rapport parlementaire sur la situation dans les pays du Maghreb, opère un virage à 180 degrés. Dans un communiqué, Elisabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, affirme que Jean Glavany est revenu sur ses propos concernant la santé de Mohamed VI.

Jean Glavany «a fait une mise au point très nette» devant la Commission parlementaire, présidée par Guigou, affirme le communiqué. Il fait machine arrière sur les propos tenus sur la santé du roi Mohamed VI.

Selon Jean Glavany, le souverain marocain a fait intervenir son avocat : «Le Roi m'a fait appeler par son avocat, sans aucune agressivité, d'ailleurs je dois le dire, parce qu'il sait que dans mon rapport et mes propos je ne tiens que des propos élogieux sur cette gouvernance et sur ce Roi, pour me dire qu'il était ému et déstabilisé par cette information», explique le député socialiste.

«C'est pourquoi je voudrais dire devant la commission, aussi solennellement que possible et sans revenir sur mes propos, que je démens, formellement, détenir des informations médicales sur l'état de santé du Roi du Maroc», poursuit-il. «Je ne suis pas médecin et je n'ai consulté aucun médecin ; je démens l'interprétation qui a été faite de mes propos ; je ne détiens aucune information et je n'ai fait aucune révélation sur l'état de santé du Roi du Maroc», insiste Jean Glavany.

Cette séquence politique assez invraisemblable révèle la réactivité des services du roi et l'influence que le Maroc peut avoir sur une partie de la classe politique française... et, surtout, l'opportunisme et l'«aplaventrisme» de certains députés français.

A suivre