L'entraîneur de l'IRBM, Kaddour Oundadji, a claqué la
porte à l'issue de la victoire de son équipe face au CRB Sendjas
comptant pour la 16ème journée du championnat de la DNA Ouest. Selon des
indiscrétions, c'est l'ingérence de certains dirigeants dans le volet technique
qui est à l'origine de ce départ. D'après un proche de la direction, peu avant
le coup d'envoi de ladite rencontre, un dirigeant a ordonné au coach de ne pas
faire jouer le latéral droit Bahraoui Houssam pour indiscipline suite à une altercation entre ce
joueur et un dirigeant, ce que l'entraîneur refusa catégoriquement en intégrant
le joueur parmi le onze type. Malgré la victoire de son équipe, Oundadji, connu comme étant un technicien qui ne se laisse pas
faire, a informé ses collaborateurs qu'il qu'il
quitte la barre technique de l'Ittihad. Cette
situation n'a pas laissé indifférents les fans du club qui sont montés au
créneau pour dénoncer, via les réseaux sociaux, la gestion du club et menacent
même de sortir dans la rue pour se faire entendre et attirer l'attention des
autorités locales afin que ces dernières interviennent. Du côté de la
direction, l'on explique que l'ordre du président du CSA au coach concernant la
mise à l'écart de ce joueur était purement d'ordre disciplinaire. «Nous ne
tolérons aucun écart disciplinaire, et les joueurs doivent être patients
concernant leurs dus, car les subventions tardent à rentrer et ce, à l'instar
de tous les autres clubs de la wilaya», nous dira un dirigeant. De leur côté,
les joueurs se plaignent de la direction. «Elle est totalement absente, sinon
comment expliquer que, durant la trêve, il n'y a eu ni stage bloqué comme le
souhaitait l'entraineur, ni même pas un match amical, alors que d'autres
équipes ont livré des joutes. En outre, nous exigeons le règlement des primes
de matches que nous n'avons pas perçues depuis la 9ème journée», nous ont
déclaré plusieurs joueurs. Or, alors que le club occupe la quatrième place, à
huit points du leader, à quatorze journées de la fin du parcours, ces problèmes
n'ont pas lieu d'être si chacun assumait convenablement ses responsabilités.
Dans le camp des supporters, c'est la mobilisation car, en dépit de la bonne
récolte de points et vu que le championnat n'est qu'au début de la phase
retour, les fans craignent pour l'avenir de leur équipe et appréhendent une
chute libre qui aura des conséquences fâcheuses, car même le maintien n'est pas
encore totalement acquis. Effectivement, la plupart des joueurs extra muros
sont rentrés chez eux à cause du problème financier, contraignant Oundadji à lancer dans le bain plusieurs juniors dans
l'optique de préparer une équipe compétitive sur laquelle il pourrait compter
la saison prochaine. «Notre club est pris en otage, le président du CSA doit
assumer ses responsabilités et, s'il est dépassé par les évènements, il n'a
qu'à démissionner. Le problème de l'IRBM dont le parcours est jugé positif, ne
concerne ni l'entraîneur ni les joueurs. Il est d'ordre financier certes mais
il faut dire que la gestion du club est anarchique, voire catastrophique»,
diront les fans du club qui regrettent le départ de Oundadji
qui, incontestablement, a fait du bon travail.