Le président du syndicat national des
superviseurs et adjoints de l'éducation «non encore agréé», Mourad Fertaki, s'est élevé hier lors d'une conférence de presse
qu'il a animée au siège du bureau local du «Cnapest»,
contre le retard et silence radio du ministère du Travail pour «nous délivrer
le bon d'enregistrement, qui nous permettrait d'activer en tant que syndicat».
Selon le conférencier, qui était entouré par des membres du bureau national,
«nous avons déposé le dossier d'agrément en 2013, soit il y a plus de deux ans
et demi maintenant, et ce, juste après avoir tenu notre 1er congrès». «Et
malgré toutes nos démarches auprès de ladite tutelle, nous n'avons pas reçu la
moindre information sur cet énorme retard de remise du fameux bon
d'enregistrement», dira-t-il encore. La réglementation, en la matière, ajoute
le conférencier, stipule que ce document doit être délivré au plus tard dans
les 30 jours, «alors que nous sommes à plus de 24 mois !», s'est-il écrié. «La
seule correspondance officielle, dira-t-il, qui nous a été transmise par le
ministère du Travail, avait trait à une demande de refaire la composante du
bureau national et de procéder à des amendements d'articles afférents aux
statuts du syndicat.
Ce que nous avons fait, mais, depuis,
c'est le silence radio sur toute la ligne et cela en dépit de lettres envoyées
tout autant audit ministère qu'au président de la République». Et de rappeler,
dans ce sillage, que l'Algérie est membre du Bureau international du travail et
qu'elle a signé les conventions liées à la liberté syndicale et au pluralisme
syndical, qu'elle se doit de respecter. Et de dénoncer cette attitude envers le
syndicat des superviseurs et adjoints de l'éducation, qui en ont besoin au vu
de leur nombre (plus de 35.000 dans le pays et plus de 600 dans la wilaya de
Constantine), pour défendre leurs intérêts moraux et matériels. «Notre combat,
commencé en 2008, notera-t-il, lorsque les adjoints de l'éducation n'avaient
comme représentation qu'une coordination, doit se poursuivre, car si certaines
revendications ont été arrachées, d'autres restent encore pendantes, à l'instar
du droit à la promotion au poste de conseiller d'éducation et la prise en
compte de l'expérience professionnelle et des diplômes», dira-t-il. «Des gens
ont passé près de 40 ans dans le même grade sans promotion», ajoute-t-il dans
ce sillage, en annonçant que des sit-in sont prévus à partir de la semaine
prochaine devant le ministère du Travail.