Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Implants cochléaires: Des attentes qui durent

par A. El Abci

Des parents d'enfants malentendants ayant besoin d'implants cochléaires pour retrouver une bonne audition se plaignent de retards considérables dans la prise en charge de leur progéniture, alors qu'ils ont déposé des dossiers depuis des années.

Et une des mères concernées d'expliquer que cette opération chirurgicale qui coûte très cher ne se fait qu'au niveau de quelques CHU du pays. «Les enfants grandissent et nous ne voyons rien venir, sauf des promesses que notre tour est pour bientôt, retardant leur entrée dans une vie normale». Toujours selon la même mère, «j'ai deux garçons, le premier a 17 ans et a tout raté, et son frère est déjà âgé de cinq ans, son dossier est ficelé depuis trois ans et programmé pour une opération à Annaba, mais rien jusqu'à présent». Un autre père de famille déclare avoir un enfant concerné par un implant cochléaire, indiquant que pour ce qui est de son cas, il a contacté un professeur exerçant au CHU d'Alger, qui se dit prêt à en faire bénéficier son fils gratuitement, mais à condition qu'il soit programmé officiellement. Et d'indiquer «je suis de condition modeste, à l'instar de la plupart des autres parents d'ailleurs, et j'en connais qui ont vendu leurs biens et des mères qui ont fait de même de leurs bijoux, mais cela ne suffit toujours pas du fait que le coût de l'opération est de pas moins de 300 millions de centimes. A chaque fois on me dit que mon tour est très proche, me demandant un peu plus de patience».

Questionné sur ce sujet, le directeur de l'action sociale de la wilaya de Constantine, A. Tigha, dira qu'il s'agit là de demandes légitimes, reconnaissant cette triste réalité et affirmant que ces préoccupations se posent avec acuité au niveau de son administration, mais aussi à la direction de la santé. «Ledit implant est réalisé dans les CHU de Annaba, Alger et Batna, mais pas dans celui du vieux rocher, ce qui pose le problème de la programmation. Ce qui n'empêche pas que ce dossier est pris en charge aussi bien par mon collègue de la santé que par moi-même. Nous coordonnons ensemble nos efforts dans ce domaine pour une solution à brève échéance de ce problème», conclura-t-il.