Des quantités de 85 tonnes et 580 kg de cuivre volé ont été récupérées par les services relevant du groupement de la gendarmerie d'Oran, durant l'année 2016.

Ces saisies sont en hausse comparativement au nombre d'affaires traitées qui ont diminué pour passer de 6 affaires de vol de cuivre en 2015 à 3 affaires enregistrées et traitées en 2016. En effet, plusieurs réseaux spécialisés dans le vol et le trafic du cuivre ont été neutralisés par les gendarmes.

La plus importante est la saisie de 13 tonnes de cuivre dans une ferme à Es-Senia. Les voleurs de câbles, attirés par le cuivre qu'ils contiennent, un matériau qu'ils revendent par la suite à la pesée à des ferrailleurs, n'ont épargné ni communes limitrophes ni centre urbain. Ces actes de vandalisme même s'ils ont diminué, selon le bilan d'activité de la gendarmerie, ne cessent d'occasionner de lourdes pertes aux services de la Sonelgaz et d'Algérie Télécom.

Ces câbles sont souvent délogés de leurs canalisations malgré le bétonnage des chambres pour extraire le cuivre et le revendre par la suite. Les membres de ces réseaux du cuivre recourent à tous les moyens pour déloger les câbles de leurs chambres souterraines, un trafic juteux qui alimente plusieurs régions frontalières, selon des sources sécuritaires.

Dans la wilaya d'Oran, plusieurs réseaux spécialisés ont pris pour cible le centre-ville, de quoi s'interroger sur le mode opératoire de ces bandes et sur leur organisation. Le prix d'achat du cuivre algérien est de 1.300 DA le kg, soit plus de 12 euros, alors qu'il est vendu moins cher sur le tracé frontalier à raison de 400 DA le kg et 600 DA dans le royaume marocain. Les acheteurs l'utilisent souvent dans l'artisanat. Ce trafic auquel s'adonnent de nombreux contrebandiers continue à porter préjudice à l'économie nationale. Plusieurs appels à la vigilance sont donc lancés à l'attention des citoyens. Le 2ème commandement régional de la gendarmerie d'Oran a enregistré une baisse sensible dans les affaires de contrebande de cuivre et de carburants.

Cette baisse est due au renforcement du contrôle sur le tracé frontalier avec l'ouverture de plusieurs postes de contrôle.