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Le SNPSP réclame un débat sur la nouvelle loi sanitaire

par M. Aziza

Soulagé par le retrait ou le report de la présentation de la nouvelle loi de la santé, en attendant le nouveau parlement, le syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP) demande de saisir cette opportunité pour rouvrir un débat sur ladite loi.

Le syndicat réclame un débat citoyen, un débat responsable autour du texte, afin qu'il avance en terme de projet au niveau de l'APN avec un consensus, «malheureusement ce n'est pas le cas aujourd'hui, d'où la nécessité de prendre en charge les avis des uns et des autres, afin de finaliser le projet», précise Lyes Merabet, président du SNPSP. Le président du syndicat des praticiens de la santé publique juge nécessaire la réouverture du débat sur le projet de loi de la santé, afin qu'il y ait un travail dans le calme, la sérénité et ouvert à tous les partenaires notamment qui exercent dans le secteur. Dans le but d'éclairer les professionnels du secteur et l'opinion publique sur ce dossier qui est d'une extrême importance.

Pour Lyes Merabet, le dossier concerne tous les citoyens car, dit-il, c'est une loi qui va encadrer justement le système de santé avec tous ses axes, l'exercice professionnel, le droit des citoyens malades, le rôle des caisses, les niveaux des prises en charge et le rôle du privé dans le système de santé. Notre interlocuteur affirme que son syndicat était le seul à avoir posé cette problématique du retrait de ce projet. «Nous étions les seuls à avoir demandé le retrait de ce projet et les seuls à avoir demandé qu'il y ait vraiment un dialogue autour du projet et les seuls avoir donné l'orientation à donner à la loi de la santé». Pour rappel, les professionnels de la santé ont jusque-là relevé des imperfections et des insuffisances dans ce projet de loi. L'ordre des médecins avait à maintes fois précisé que l'aspect relatif à la prévention n'a pas été suffisamment pris en charge dans cette nouvelle loi. Pourtant, les professionnels du secteur ont réclamé la mise en place d'un office national de prévention médicale relevant directement du Premier ministre, ainsi qu'un office de veille sanitaire prévenant les risques multiples et les épidémies mondiales.

Mais ce qui dérange dans cette nouvelle loi en particulier, c'est l'aspect répressif contenu dans ledit projet. Les professionnels de la santé ont exprimé leur refus de ce qu'ils appellent «un code pénal bis pour les médecins».